Les conseils d’administration de Pfizer et d’Allergan ont validé hier la naissance du plus gros laboratoire pharmaceutique mondial, une opération à plus de 150 milliards de dollars. Selon le « Wall Street Journal », l’offre de Pfizer comprend une partie en actions et une autre en cash pesant moins de 10 % du total.
La nouvelle entité sera dirigée par l’actuel directeur général du groupe américain, Ian Read, épaulé par le directeur général d’Allergan, Brent Saunders, qui en sera le numéro deux. D’après le quotidien « Les Échos », l’opération devrait être bouclée d’ici à l’été prochain, après que la cession de l’activité générique d’Allergan à Teva pour 40 milliards de dollars soit finalisée.
Il s’agit historiquement de la plus grande fusion-acquisition, tous secteurs confondus, ainsi que du plus grand exil fiscal des États-Unis. Alors que l’administration américaine prépare un ensemble de mesures pour rendre plus difficile l’évitement fiscal des entreprises américaines, Pfizer fait un pied de nez au Trésor américain et va pouvoir se domicilier à Dublin, en Irlande.
Pour y parvenir, l’accord prévoit que ce soit Allergan (qui a fusionné en mars dernier avec Actavis) qui rachète Pfizer. Le groupe américain cherche à réduire son taux d’imposition (de 35 % aux États-Unis) depuis longtemps et avait notamment tenté de racheter AstraZeneca, en 2014, pour s’établir en Grande-Bretagne.
Le nouveau groupe Pfizer-Allergan prendra naturellement la place de numéro un mondial de la pharmacie, avec des ventes annuelles de plus de 60 milliards de dollars, l’un des plus gros budgets de R & D du secteur et des médicaments vedettes tels que le Botox, le Viagra ou le vaccin Prevenar.
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