Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2017 est présenté mercredi 5 octobre en conseil des ministres. Les industriels du médicament déplorent que, une nouvelle fois, les efforts portent essentiellement sur le poste Médicament.
« Le médicament est une nouvelle fois la principale variable d'ajustement des dépenses de l'assurance-maladie, mais à quel prix ! » s'alarme le LEEM (Les entreprises du médicament). Son président, Patrick Errard, s'exaspère de la « mécanique de rabot » mise en place par le gouvernement ces dernières années : « On s'est d'abord attaqué à la convergence des prix et la fin des blockbusters, puis les produits plus matures et les génériques, et maintenant l'innovation. » Pour les laboratoires, le niveau des efforts demandés sur le poste Médicament dans le PLFSS pour 2017 est tel que cela se traduit par la baisse des investissements industriels, l'érosion de la place de la France dans la recherche pharmaceutique mondiale, ou encore la multiplication des plans de sauvegarde de l'emploi. Sans parler du recul de l'attractivité du marché lié, selon le LEEM, à un taux d'imposition général élevé et un taux d'imposition spécifique le plus haut d'Europe.
Pire, certains mécanismes de régulation de ce PLFSS « tournent le dos à l'innovation » et risquent de « freiner l'accès aux médicaments innovants », alors même que tous les marchés européens renouent avec la croissance. Autrement dit, ce projet de loi fixe « des objectifs d'évolution des dépenses du poste Médicament irréalistes au regard des innovations thérapeutiques sans précédent qui sont sur le point d'être mises à disposition des patients ». Ce budget de la Sécu compte en effet sur les produits de santé pour réaliser la moitié des économies attendues pour l'année prochaine, soit 1,7 milliard d'euros, remises incluses (voir également notre article « abonné » sur le sujet). « Ces trois dernières années, sur les 10 milliards d'euros d'économies réalisées par le gouvernement, 5 milliards d'euros viennent des contributions des industriels du médicament », rappelle Patrick Errard. Le LEEM réclame un renforcement de la politique conventionnelle « mise à mal ces dernières semaines » et des réformes structurelles du système de santé.
Industrie pharmaceutique
Gilead autorise des génériqueurs à fabriquer du lénacapavir
Dans le Rhône
Des pharmacies collectent pour les Restos du cœur
Substitution par le pharmacien
Biosimilaires : les patients sont prêts, mais…
D’après une enquête d’UFC-Que choisir
Huit médicaments périmés sur dix restent efficaces à 90 %