APRÈS UNE ANNÉE 2011 riche en événements, allant de l’affaire Mediator aux prothèses PIP, en passant par les Assises du médicament, la loi Médicament, le renouvellement de l’AFSSAPS, etc., Thierry Barthelmé se demande s’il ne faudrait pas souhaiter que 2012 soit plus calme. Mais l’année est bien trop cruciale pour la profession. Elle démarre d’ailleurs en fanfare. « Les décrets sur le développement professionnel continu (DPC), tant attendus, ont été publiés, l’article 74 de la loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) a passé le cap du conseil constitutionnel et ouvre la voie à une rémunération mixte et à des objectifs individuels », souligne le président de l’UTIP Association.
En la matière, patience et longueur de temps font plus que force ni rage. C’est la loi du 4 mars 2002 qui entérine l’obligation de formation pharmaceutique continue. « Près de 10 ans plus tard, après beaucoup de rebondissements, une loi et quelques décrets, nous y sommes. Presque. » Car Thierry Barthelmé note des imprécisions dans les textes publiés début janvier, un financement incertain qui pourrait « faire les frais d’un plan de rigueur » et des notions de programme de DPC et de méthodes approximatives tant que la Haute autorité de santé ne s’est pas exprimée. « Cependant, nous devons nous approprier cette perspective de façon proactive, car le DPC ne sera que ce que nous en ferons. Il sera toujours temps de l’adapter ultérieurement aux textes, au regard de la pratique qui en sera faite. »
Missions.
L’organisme de formation, qui s’apprête à fêter ses 60 ans le 27 mai prochain, se renouvelle et regroupe ses activités par grands domaines. Le premier, associatif, explique le changement de nom de l’UTIP, qui aura désormais en charge des missions d’information, de réflexion et de proposition, financées par les dons et les cotisations des adhérents. Le domaine de prédilection, la formation, a pour but de répondre aux besoins autour des grands thèmes de la formation continue conventionnelle (FCC), du e-learning et de la qualité. « Nous venons de démarrer le PRAQ2, pharmacien responsable de l’amélioration continue, le programme de formation à la mise en œuvre des missions de la loi HPST. » Le financement de ce domaine repose sur les stages et le e-learning. Enfin, Form’UTIP continue à intervenir quotidiennement à l’appui de tous les métiers de l’officine.
L’UTIP s’adapte donc, année après année, aux besoins des pharmaciens, en particulier en s’investissant dans le renforcement de leur rôle de professionnels de santé de proximité. « Dans ce cadre, j’ai le plaisir de vous confirmer que l’UTIP conserve son triple A : anticiper, agir et accompagner ! », sourit Thierry Barthelmé. L’association compte proposer des pistes de DPC et « faciliter le repérage des pratiques référentes » dont elle fera la promotion lors de sa journée nationale.
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