Une première plainte a été déposée vendredi contre le Laboratoire Merck pour « mise en danger de la vie d'autrui ». À l’origine, une patiente affirmant avoir subi des problèmes de santé liés à la nouvelle formule du Lévothyrox.
« J'ai déposé plainte car nous n'avons pas été informés d'un changement de formule, rien dans la notice ne l'indique », explique Anne-Catherine Colin-Chauley, 58 ans, pour justifier sa plainte contre le Laboratoire Merck pour « mise en danger de la vie d'autrui ».
La plaignante, qui est aussi avocate, affirme qu'il y a bien « une négligence fautive du Laboratoire Merck et une faute de celui qui a ordonné le changement de la molécule sans indiquer les conséquences possibles de ce changement ».
Anne-Catherine Colin-Chauley, qui a subi une ablation totale de la thyroïde en 2006, assure souffrir depuis mai de « vertiges, crampes, fatigue ». Elle en a fait part à son mari, médecin, qui lui prescrit des examens sanguins venant confirmer ses craintes : « ma TSH s'est effondrée, et même après avoir essayé de modifier le traitement ça ne change rien ». Elle se dit prête à aller « en Italie ou en Espagne » pour se procurer l'ancienne formule du médicament.
De son côté, le Laboratoire Merck rappelle que le changement de formule ne concerne pas le principe actif (la lévothyroxine) mais porte sur les excipients.
Face à la polémique, l'Agence de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a mis en place un numéro vert pour répondre aux inquiétudes des patients.
Avec l'AFP.
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