Jugement pour le moins très attendu, la décision du tribunal de Lyon vient de tomber : le Laboratoire Merck n'a commis aucune faute dans l'information due aux patients sous Lévothyrox. Les 4 113 plaignants réunis en action collective sont déboutés.
C'est un coup dur pour les victimes présumées du Lévothyrox, mais un soulagement pour le Laboratoire Merck qui clame depuis le début de l'affaire avoir rempli toutes ses obligations. Le tribunal de Lyon vient de confirmer cette défense et déboute les plaignants qui s'étaient réunis dans une action collective au civil. Leur avocat, Me Léguevaques, espérait obtenir 10 000 euros par patient. Ses clients devront s'acquitter des frais de justice.
Dès le jugement rendu, le Laboratoire Merck s'est exprimé par la voix de son directeur juridique, Florent Bensadoun. « Le juge a reconnu la pertinence, au regard du cadre réglementaire en vigueur, du dispositif d’information mis en place lors de la transition, entre mars et septembre 2017, de l’ancienne à la nouvelle formule du Lévothyrox. » Il tient à préciser que « Merck a toujours entendu l’émotion des patients et, à ce titre d’ailleurs, a demandé, dans cette procédure, des expertises médicales pour mieux comprendre chacune des situations ». C'est pourquoi il ajoute qu'il ne s'agit pas ici d'un « jugement contre le ressenti des patients », mais d'un jugement concernant « la pertinence du dispositif d’information », dispositif strictement encadré qui n'autorise pas les laboratoires à s'adresser directement aux patients.
Par ailleurs, une procédure pénale est en cours d'instruction par le parquet de Marseille, où Me Léguevaques représente une dizaine de parties civiles.
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