« Il n’y aura pas de rupture d’approvisionnement en vaccins hexavalents* au cours de l’année 2016, les fabricants s’y sont engagés », a annoncé Marisol Touraine, ministre de la Santé à l’issue de la rencontre qu’elle a suscitée avec les industriels du vaccin, le 28 janvier.
Suite aux épisodes de ruptures de stocks et de pénuries de vaccins qui se sont multipliés et aggravés au cours des derniers mois de l’année écoulée, la ministre a obtenu des engagements forts. Les industriels s’obligent à communiquer au ministère de la Santé, en temps réel, jour par jour, l’état de leurs stocks en vaccins.
Au petit nombre de familles françaises souhaitant ne vacciner leurs enfants que contre les trois valences obligatoires **, la ministre affirme que « des kits seront mis à leur disposition par les laboratoires, dans un délai de 48 heures ».
Approvisionnement des officines
De manière générale, les fabricants seront contraints, dans les prochains mois, à produire un plan de gestion de leurs stocks et un plan de stratégie des pénuries, des dispositifs qui comprendront également la gestion de l’approvisionnement des pharmacies en vaccin. La ministre s’est montrée implacable en ce qui concerne l’anticipation et la gestion des ruptures. « Nous devons définir des outils qui obligent les industriels à faire la lumière sur leur stratégie en matière de stock, d’importation et de pénurie », rappelle-t-elle.
Pour Marisol Touraine, il s’agit de « restaurer la confiance des Français dans le vaccin, entamée depuis la grippe H1N1 ». « Toutefois, il est faux de dire qu’il s’agit d’une spécificité française, alors que nous détenons la meilleure couverture vaccinale d’Europe. De même, les ruptures d’approvisionnement ne sont pas propres à l’Hexagone, elles sont générales à l’Europe », se défend-elle.
Cependant, face à ces signaux d’alerte – les ruptures d’approvisionnement comme la méfiance croissante des Français –, Marisol Touraine estime « urgent d’expliquer et de convaincre ». Le grand débat public annoncé en ce début d’année, devrait s’y atteler. Quant aux mesures coercitives à l’encontre des fabricants qui ne tiendraient pas leurs engagements, elles sont inscrites à la loi de santé publiée le 27 janvier.
** Diphtérie, Tétanos et Polio
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