Un sondage Opinionway réalisé pour l’association des TPE et PME en santé, l’AMLIS, vient confirmer son principal leitmotiv : favoriser le « Med in France » pour renforcer la souveraineté sanitaire et ainsi réduire les pénuries qui touchent les médicaments.
L’AMLIS met en avant les quatre enseignements tirés du sondage réalisé les 14 et 15 septembre auprès de 1 026 Français adultes pour confirmer le bien-fondé de son combat pour le « Med in France ». Dans cette enquête, 39 % des sondés affirment avoir rencontré des difficultés pour obtenir un médicament en pharmacie. Ils sont aussi 90 % à souhaiter que les élus soutiennent une production de médicaments française. Pour 68 % d’entre eux, la connaissance du lieu de fabrication de leur médicament est important et 59 % se disent prêts à payer 0,40 euro de leur poche pour un médicament remboursé si cela permet de soutenir les entreprises produisant en France ou en Europe.
Devant ces résultats, l’Association des moyens laboratoires et industries de santé (AMLIS), qui « représente et accompagne les TPE et PME en santé sur tout le territoire » depuis 1969, a lancé une campagne pour défendre le « Med in France » auprès des autorités. Mettant en avant que « les PME de santé subissent une dégradation continue de leurs marges, écrasées entre un prix de vente très contraint et des coûts de revient en forte augmentation », l’association insiste sur les conséquences de cette « situation de pression intense » qui avantage les productions issues de « zones à faible coût de revient et à faible exigence éthique » et peut contraindre des PME françaises à abandonner certaines molécules. Un cadre qui ne permet pas de lutter efficacement contre les risques de rupture de médicaments qui concernent quasiment « tous les produits matures destinés aux patients français ».
Pour remédier à cette situation, l’AMLIS souhaite la création d’un statut spécial « PME française de santé » qui bénéficierait de procédures d’accompagnement dédiées avec des interlocuteurs experts. Elle propose également de construire un modèle économique stimulant pour les PME en faveur de l’indépendance sanitaire, en commençant par revaloriser les produits matures à faible marge et appliquer la préférence européenne. Elle appelle enfin à renforcer la formation et la valorisation des métiers du secteur.
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