« L’AFFAIRE Mediator n’est pas révélatrice des pratiques de l’industrie », insiste Christian Lajoux, à l’occasion de la présentation des vœux des Entreprises du médicament (Leem) à la presse. Le président du Leem rappelle que la participation des Laboratoires Servier au sein de l’instance a d’ailleurs été suspendue. « Oui, c’est une sanction », indique-t-il. Il souligne que les industriels sont très préoccupés par la perte de confiance générée par de telles situations, non seulement dans leur secteur mais également dans tout le système de santé. Avec pour conséquence, « l’anéantissement des efforts réalisés depuis des années en matière de transparence, d’ouverture et de comportement », notamment avec la mise en œuvre de plans de gestion de risque pour les médicaments ou l’application de la loi anticadeaux envers les professionnels de santé.
Quoi qu’il en soit, estime le président du Leem, on ne peut pas s’épargner aujourd’hui d’engager « une réflexion sans concession, d’essayer de comprendre ce qui s’est passé et de faire des propositions pour améliorer le système ». « Notre crédibilité est atteinte, et il nous faut la rétablir, non pas seulement en paroles, mais en actes », ajoute-t-il. Parmi les évolutions à envisager, Christian Lajoux souhaite faciliter le recours aux études de cohorte, qui constituent une méthode efficace pour évaluer le risque de survenue d’un événement indésirable. En ce qui concerne la surveillance des médicaments déjà commercialisés, « nous partageons l’analyse des autorités quant à la nécessité d’améliorer le système de notification des événements de pharmacovigilance », indique-t-il.
Le Leem plaide par ailleurs en faveur de l’amélioration de la transparence des relations de collaboration entre l’industrie et les experts. « Les entreprises, qui n’ont aucune obligation à ce jour, sont prêtes à assumer leurs responsabilités dans la divulgation de ces liens », avance Christian Lajoux. Enfin, ce dernier préconise la création d’un comité d’alerte composée de personnalités multidisciplinaires extérieures au Leem. L’idée : « déployer de nouvelles "antennes" pour capter les signaux émis par la société, et en tirer les conséquences pour la cohérence et l’exigence de nos actions », explique le président du Leem.
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