Si le vaccin anti-Covid du Laboratoire franco-autrichien Valneva a été récemment approuvé au Royaume-Uni, il faudra encore attendre pour le voir autorisé dans les pays de l'Union européenne.
Basé sur un virus inactivé, le vaccin anti-Covid de Valneva utilise une technologie classique, qui pourrait satisfaire les patients réticents aux nouveaux procédés tels que l'ARN messager. Le 14 avril, le groupe pharmaceutique avait annoncé que son vaccin venait d'être approuvé par les autorités sanitaires britanniques, ce qui ouvrait la porte à son arrivée sur le marché européen.
Lundi dernier, le Comité des médicaments à usage humain de l'Agence européenne du médicament (EMA) a refroidi les ambitions de Valneva en refusant, pour l'instant, de donner son feu vert à son vaccin anti-Covid. Les experts de l'EMA réclament en effet « de nouvelles données » et des « justifications supplémentaires » qui légitimeraient une autorisation conditionnelle de mise sur le marché. Valneva s'est vu adresser une liste de questions auxquelles le laboratoire a promis de répondre dans les prochains jours. « Nous sommes déçus que l'EMA n'ait pas considéré nos soumissions comme suffisantes à ce jour », a reconnu Thomas Lingelbach, président du directoire de Valneva, dans un communiqué envoyé par le groupe. « Nous restons pleinement engagés à travailler conjointement avec les autorités réglementaires en vue de l'autorisation de mise sur le marché du produit. VLA2001 est le seul candidat vaccin inactivé contre le Covid-19 en Europe, et nous continuons à recevoir chaque jour des messages de personnes à la recherche d'une approche vaccinale plus traditionnelle », a-t-il ajouté.
À l'annonce du refus provisoire de l'EMA, l'action en bourse de Valneva a chuté de 15 % à la Bourse de Paris. Malgré ce contretemps, le laboratoire franco-autrichien espère toujours obtenir une autorisation de mise sur le marché avant la fin du trimestre en cours. Pour rappel, Valneva avait signé un pré-contrat avec l'Union européenne pour une commande de 24,3 millions de doses pour l'année 2022, assorti d'une option pour porter ce total à 60 millions de doses jusqu'en 2023.
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