Le prix des médicaments continue à défrayer la chronique. Alors que les États-Unis luttent contre des spéculateurs capables d’augmenter de plus de 5 000 % le prix d’un médicament vieux de 60 ans, le Canada essaie de réguler des prix qui lui semblent illégitimes. Après le cas Sovaldi, voici le cas Soliris. Ce traitement, dont le principe actif est un anticorps monoclonal, l’eculizumab, est indiqué dans deux maladies rares du sang : l’hémoglobinurie paroxystique nocturne (HPN) et le syndrome hémolytique et urémique (SHU) atypique. Le Soliris ne permet pas de guérir ces pathologies mais empêche, pendant son utilisation, la destruction des globules rouges.
C’est au Canada que le prix du Soliris est le plus élevé : 700 000 dollars canadiens (près de 469 000 euros) le traitement annuel, contre 400 000 dollars américains aux États-Unis (près de 358 000 euros). Début 2015, l’autorité canadienne de régulation des prix des médicaments a demandé au Laboratoire Alexion Pharma de revoir ce tarif à la baisse et de rembourser les bénéfices faits au-delà du prix « raisonnable ». Réponse négative du laboratoire, qui affirme avoir négocié des rabais avec une partie des 180 patients concernés. Cependant, des patients canadiens ne peuvent obtenir le Soliris car certaines provinces ne couvrent pas le coût du traitement. L’instance canadienne a lancé des audiences en juin dernier pour forcer Alexion à baisser son prix. Le laboratoire a contre-attaqué le 11 septembre par une motion déposée à la Cour fédérale pour interdire à la commission d’examen d’affecter le prix de son médicament. En France, le traitement annuel coûte entre 230 000 euros (dans l’HPN) et 313 000 euros (dans le SHU) hors taxe. Le prix du flacon de 300 ml a été fixé par le Comité économique des produits de santé à 4 350 euros hors taxe.
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