Présenté ce jeudi 7 décembre, le comité Cancer du LEEM a pour mission de favoriser l'arrivée des innovations en oncologie et leur accès rapide aux patients. Ses trois grands axes - accompagnés de 15 objectifs ciblés - sont de stimuler la R & D, favoriser l'accès précoce des patients aux médicaments innovants et améliorer le parcours de soins.
Si le LEEM revient souvent sur la perte d'attractivité et donc de compétitivité de la France pour l'industrie pharmaceutique, il souligne en revanche son excellence en cancérologie, s'appuyant sur les plans Cancer successifs, la création de l'Institut national du cancer (INCa), du réseau de centres de lutte contre le cancer, et d'un véritable leadership dans la recherche et l'accompagnement des malades. Une excellence qui doit être valorisée, et même préservée, selon le Pr Alexander Eggermont, directeur général de l'Institut Gustave-Roussy, premier centre de lutte contre le cancer en Europe. À la tête de l'Institut de Villejuif (Val-de-Marne) depuis 7 ans, ce chirurgien oncologue néerlandais souligne l'excellence française mais déplore une « administration française amoureuse d'elle-même » qui « aime faire de l'administratif pour la gloire de l'administration » et perd de vue les objectifs qui lui sont donnés. Il aimerait un système plus rationnel dont les rênes seraient confiées à des spécialistes et non, comme actuellement, à des non-spécialistes à cause des suspicions de liens avec l'industrie pharmaceutique : « avoir des amateurs partout dans le système va ralentir et tuer la compétitivité de la France, ce qui sera une catastrophe puisque cela ralentit l'accès à l'innovation par les patients. Gustave Roussy, et je pense que tous les grands instituts doivent s'y engager, doit créer l'accès à l'innovation et se battre contre tout ce qui ralentit cet objectif. »
La création du comité Cancer du LEEM est donc porteuse d'espoirs. Jean-Christophe Barland, son président, défend une approche « partenariale englobant toutes les parties prenantes : les patients, les chercheurs, les cliniciens, les professionnels et les industriels de santé ainsi que les pouvoirs publics ». Les 15 objectifs du LEEM, allant de « fluidifier le cadre réglementaire français pour la mise en place des essais cliniques » à « offrir de meilleures chances de survie aux 2 500 enfants touchés chaque année par un cancer » poursuivent un seul but : faire reculer le cancer. Des réformes que le président du LEEM, Patrick Errard, appelle de ses vœux : « Il n'est pas trop tard, mais il y a urgence ! »
Industrie pharmaceutique
Gilead autorise des génériqueurs à fabriquer du lénacapavir
Dans le Rhône
Des pharmacies collectent pour les Restos du cœur
Substitution par le pharmacien
Biosimilaires : les patients sont prêts, mais…
D’après une enquête d’UFC-Que choisir
Huit médicaments périmés sur dix restent efficaces à 90 %