L’annonce des économies attendues sur le médicament en 2018 suscite l’incompréhension des industriels. Pour les entreprises du médicament (LEEM), la charge s’alourdit de 140 millions d’euros par rapport à 2017. Sans compter l’action prévue sur les volumes prescrits à hauteur de 500 millions d’euros hors remise. Jamais la contribution demandée aux entreprises du médicament n’avait été aussi élevée. « Ce PLFSS devait marquer, nous l’espérions, une rupture avec la politique du rabot menée depuis huit ans. Or c’est un copié-collé des versions précédentes », déplore Patrick Errard, président du LEEM, soulignant que « ce PLFSS de transition ne prend pas en compte le retour de l’innovation thérapeutique et place notre secteur à contre-courant des autres pays d’Europe avec lesquels nous sommes en compétition ».
De son côté, le GEMME dénonce une régulation comptable de court terme, incluant des baisses de prix massives sur les génériques, alors même que, souligne l’association regroupant la plupart des fabricants du secteur, une campagne grand public de promotion du générique vient de démarrer. Si le gouvernement ne change pas « de logiciel », c’est bien l’inverse qui risque de se produire, prévient le GEMME. Les fabricants seraient en effet obligés d’abandonner certaines gammes de médicaments génériques, avec pour conséquence « des économies bien moindre pour l’assurance-maladie ».
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