L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) vient d’annoncer la création d’un comité scientifique spécialisé temporaire (CSST) pour « recueillir un avis collégial sur les catégories d’informations à mettre à disposition et sur les modalités de communication envers le grand public et les professionnels de santé » concernant l’extension de l’obligation vaccinale intervenue le 1er janvier dernier. Créé pour une durée de trois mois, il se réunira le 10 juillet et tiendra des auditions publiques (associations de patients, médecins, pharmaciens, journalistes, institutions publiques) qui seront retransmises sur la chaîne Dailymotion de l’ANSM.
Une initiative qui entre pleinement dans le souhait d’une meilleure information, claire et fondée sur les preuves, pour améliorer l’adhésion à la vaccination à la fois du grand public et des professionnels de santé. « La France ne s’est pas toujours impliquée dans la prévention et la vaccination, ce qui explique le travail d’éducation que nous devons réaliser aujourd’hui, y compris auprès des professionnels de santé », souligne le Pr Odile Launay, professeur en maladies infectieuses à l’université Paris Descartes. Ce que confirme Serge Montéro, président du Comité Vaccins du LEEM : « La France est reconnue comme ayant l’un des meilleurs systèmes de santé, dans tous les classements nous sommes bien placés. Mais si on regarde ce que la France dépense en prévention sur son budget global de santé, l’OCDE nous classe 23e sur 27 ».
Le Pr Brigitte Autran, professeur émérite à la faculté de médecine Sorbonne-Université l’atteste, « la communauté médicale doit faire son autocritique, nous n’avons pas assez formé les médecins, les pharmaciens, les professionnels de santé en général à la prévention et c’est un problème français car on ne la considérait pas comme un élément majeur de l’enseignement médical. Aujourd’hui nous faisons un très gros effort pour renforcer cette information à tous les niveaux de l’enseignement médical. Nous souhaitons que la vaccination soit abordée dans toutes les universités, en sociologie, en histoire, en chimie, en physique, en droit, etc. et qu’il y ait une introduction à la vaccination à l’école comme on fait l’éducation sexuelle ».
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