Le gouvernement, par la voix de la secrétaire d'État Delphine Gény-Stephann, a annoncé hier qu'il allait « simplifier, renforcer l'efficience administrative, développer l'innovation mais aussi créer les conditions de croissance d'une industrie de santé toujours plus forte et de qualité ». Un message plébiscité par le LEEM qui appelle à une véritable politique industrielle pour la France.
Le syndicat des entreprises du médicament, le LEEM, organisait hier un colloque sur le thème « Médicament : quel avenir industriel pour la France » centré sur deux tables rondes concernant l'attractivité de la France en production de médicaments et la bioproduction. Surprise : Delphine Gény-Stephann, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, est intervenue au cours du colloque, alors que, souligne l'AFP, « les apparitions d'un membre du gouvernement à des événements organisés par l'industrie pharmaceutique sont rarissimes ». La secrétaire d'État a assuré que le gouvernement « fera sa part de ce qui est possible » pour soutenir la croissance de l'industrie pharmaceutique en France, « un fleuron à redynamiser ».
Répondant quasiment point pas point au cri d'alarme du LEEM (lire notre article « abonné ») lors de la présentation de ses vœux en janvier, Delphine Gény-Stephann veut accélérer les « démarches d'autorisation des essais cliniques », les délais d'autorisation des produits de santé et simplifier les dispositifs d'autorisation précoce pour les innovations. Elle indique réfléchir aux processus de détermination du prix des médicaments pour « mieux conjuguer stabilité et prévisibilité pour les industriels, maîtrise de la dépense publique, innovation et qualité du service médical rendu aux patients ». Delphine Gény-Stephann plaide par ailleurs en faveur des partenariats public-privé et renvoie à des annonces concrètes au prochain conseil stratégique des industries de santé le 9 juillet.
Un rendez-vous « unique » dont se réjouit le président du LEEM Patrick Errard, qui insiste sur le fait que « l'avenir de la bioproduction en France, c'est l'avenir de l'innovation en France ». C'est pourquoi le pays doit reprendre la « tête de peloton en Europe pour développer la médecine de demain, c'est-à-dire la médecine biotechnologique, régénérative, génétique et biosimiulaire, celle qui va trouver des solutions dans les cancers, des pistes dans les neurosciences et réparer ce qu'on pensait irréparable ». À l'adresse du gouvernement, Patrick Errard répète : « Make our pharma industry great again* ».
*Rendez sa grandeur à l'industrie pharmaceutique.
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