L’ÉTUDE montre que les ventes de spécialités pharmaceutiques aux officines ont augmenté en moyenne de 4,5 % par an entre 1999 et 2009, contre 8,8 % de hausse pour le marché hospitalier.
Les ventes de médicaments en 2009 ont atteint 27,3 milliards d’euros en valeur. 79 % de ces ventes sont réalisées en officine, le reste à l’hôpital. « En 2009, la croissance du marché pharmaceutique français a été modérée », souligne néanmoins l’AFSSAPS : le chiffre d’affaires réalisé par les spécialités remboursables a progressé de 1,8 % seulement, et celui des spécialités non remboursables de 0,4 %. Le marché hospitalier a quant à lui augmenté plus fortement : son taux de croissance atteint 4,7 %, hors incidence des vaccins contre la grippe A/H1N1, qui le font grimper à 8,7 %.
En 2010, l’AFSSAPS indique que « les résultats disponibles confirment et même accentuent la tendance » : le marché de ville resterait stable, voire en léger recul, avec un chiffre d’affaires de l’ordre de 21,5 milliards d’euros, et le marché hospitalier continuerait à progresser, d’environ 3,5 %, pour tourner autour de 5,95 milliards d’euros. Cependant, le rapport note que « la sortie de réserve hospitalière de certaines molécules et de certaines classes de médicaments a représenté un allégement des dépenses à l’hôpital », ce qui a ralenti le rythme de progression des ventes de médicaments aux hôpitaux et augmenté celui des ventes aux officines.
Antalgiques en tête des ventes.
Concernant les génériques, l’AFSSAPS souligne que, en 2009, ils représentaient 10,4 % des ventes en valeur de spécialités remboursables et 22,6 % en quantité.
Par ailleurs, les médicaments le plus couramment achetés par les Français sont les antalgiques, dont le prix est faible. En revanche, les chiffres d’affaires les plus importants sont réalisés grâce aux ventes de classes de médicaments aux prix plus élevés, comme les antiagrégants plaquettaires, hypolipidémiants, antiasthmatiques ou antiulcéreux. À l’hôpital, ce sont les anticancéreux et les immunomodulateurs qui arrivent en tête de classement, en totalisant 36 % des postes de dépense.
L’AFSSAPS a également effectué des comparaisons internationales sur les ventes de médicaments. Elles montrent que les Français restent les plus gros consommateurs de médicaments d’Europe, même si l’écart avec les autres pays a tendance à se réduire au fil des années. Enfin, la consommation d’antibiotiques reste très supérieure à la moyenne européenne et la France se classe au 3e rang des plus gros consommateurs en 2009, derrière la Grèce et Chypre.
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