QUE FAIRE des déchets d’activités de soins à risques infectieux (DASRI) rapportés à l’officine ? La question se pose d’autant plus qu’un décret en attente de parution va imposer aux pharmaciens la collecte des aiguilles et autres matériels « piquants, coupants, tranchants », si aucun dispositif n’est prévu par ailleurs pour les patients (voir notre édition du 31 mai). Selon une étude A+A* menée pour le génériqueur Sandoz, 43 % des pharmaciens sont informés de cette nouvelle obligation. Dans une même proportion, les confrères ont déjà mis en place la collecte des DASRI, et la moitié d’entre eux l’ont organisée par leurs propres moyens. Globalement, selon le sondage, les pharmaciens ne sont pas satisfaits des conditions actuelles de ce recueil pour leurs patients en autotraitement (diabète, polyarthrite rhumatoïde, sclérose en plaque, hépatites, etc.). La plupart du temps, en effet, la collecte s’effectue dans de grands fûts en plastique, sans garanties en terme d’hygiène et de sécurité. Aussi, de plus en plus de pharmaciens adoptent la borne de recueil Pharma Collect fournie par Gap Hygiène Santé. C’est cette société spécialisée que Sandoz a choisie pour proposer à ses clients actuels ou à venir l’implantation d’une borne de collecte. « Ce service s’inscrit dans notre engagement en faveur de la santé durable. Nous menions une réflexion sur ce sujet depuis environ un an », indique Estelle Andrin, responsable marketing. Le génériqueur justifie aussi ce choix par son antériorité dans la production de médicaments issus de biotechnologies.
Communication directe.
Sandoz a négocié un partenariat exclusif pour l’installation de ces bornes de collecte, dans le cadre d’un contrat de location d’une durée de 2 ans. L’intérêt du dispositif réside dans son autonomie au sein de l’officine. Il est relié par système GPRS au fournisseur, qui est informé du niveau de remplissage de la borne. La collecte est effectuée une à deux fois par mois. La traçabilité du conteneur est assurée par un code-barres, qui permet l’ouverture de la trappe au moment du dépôt. Autre avantage, l’encombrement au sol est minimal (50 cm carrés environ). Le génériqueur procure aussi aux officines brochures, affiches et vitrophanie, pour faire connaître ce nouveau service. Près de 140 bornes sont déjà installées. Sandoz indique que l’implantation est pour le moment offerte aux officinaux, sans préciser le nombre de demandes qui pourront être satisfaites. L’un des pharmaciens équipés, David Alapini, titulaire à Dunkerque, confie avoir enfin trouvé l’alternative au stockage des DASRI au fond de sa cave. « Cette collecte est d’autant plus délicate qu’elle n’est pas, à ce jour, couverte par les assurances professionnelles, témoigne ce pharmacien du Nord. C’est un service rendu au patient, qui n’est pas un critère dans le choix d’une officine. » Tout le monde est gagnant dans l’histoire. Le patient, qui voit la prise en charge de déchets spécifiques, trop souvent jetés aux ordures ménagères. L’officine, qui peut offrir une nouvelle prestation sans avoir réellement à s’en soucier. Et Sandoz, qui trouve là un espace de communication directe vis-à-vis du public, avec des messages diffusés sur la porte et les écrans de la borne.
D’après une conférence de presse de Sandoz.
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