Quel est l’impact de tel produit sur l’environnement ? Est-il éco-conçu ? Rémunère-t-il correctement les personnes qui contribuent à sa fabrication ? D’où proviennent les matières premières ? Et quid de son emballage ?
Les consommateurs sont de plus en plus nombreux à se poser ces questions et à privilégier les produits pour lesquels ils obtiennent des réponses satisfaisantes. Plus qu’une tendance, la responsabilité dont ils font preuve a des conséquences directes sur les fabricants. Le groupe Pierre Fabre s’est saisi de ce sujet en s’appuyant sur l’origine de l’entreprise et les convictions de son fondateur, pharmacien et botaniste, à l’origine de la création de la Phytofilière permettant de tracer les ingrédients de tous les produits du groupe.
Le Green Impact Index inclut 14 critères environnementaux touchant aussi bien à l’emballage, la formule, la fabrication et le transport, ainsi que 6 critères sociétaux (made in France, certifications/labellisations, commerce équitable…) pour aboutir à une note finale du produit traduite par la codification A, B, C ou D. « Nous le testons depuis deux ans pour nous assurer de l’éco-socio-conception de nos nouveaux produits », précise Éric Ducournau, directeur général du groupe. Et d’ici à 2023, « la moitié de notre portefeuille sera éco-socio-conçu », ajoute Florence Guillaume, directrice de la Green Mission chez Pierre Fabre. Actuellement, un peu moins de 100 références des marques du groupe sont passées par les fourches caudines du Green Impact Index – 10 % ont obtenu un A, 40 % un B et 50 % un C ou un D ; mais, souligne Séverine Roullet-Furnemont, directrice RSE et développement durable au sein de Green Mission, l’objectif est d’y soumettre « 20 % des produits qui représentent 80 % du chiffre d’affaires du groupe d’ici à la fin de l’année ».
Validation AFNOR
Outre la mesure des impacts socio-environnementaux, Pierre Fabre compte faire du Green Impact Index un outil d’amélioration pour repérer d’éventuelles fragilités sur des produits et procéder à des modifications si nécessaire. Une démarche déjà engagée pour des références qui ont vu, par exemple, leurs emballages primaires ou secondaires évoluer.
Éric Ducournau écarte toute idée de « greenwashing », soulignant l’engagement total dans cette démarche, l’exigence des critères retenus, et le fait de publier sur les sites Internet du groupe (actuellement sur le site corporate, à l’avenir sur les sites de chaque marque) les cotations obtenues, y compris quand la cotation est C ou D. « Nous sommes aussi les premiers à avoir demandé une certification extérieure par un organisme reconnu », insiste-t-il, faisant référence à la validation de la méthodologie du Green Impact Index par l’AFNOR.
À la question d’une généralisation de cet outil au-delà du groupe Pierre Fabre, Éric Ducournau y est ouvert, dès lors que les entreprises intéressées s’engagent selon « les mêmes critères de transparence et d’exigence » que Pierre Fabre.
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