Les traitements conjuguant un anticorps capable d'identifier les cellules cancéreuses et un médicament qui sera délivré de manière ciblée, dits « conjugués anticorps-médicaments » continuent d'innover. Les découvertes de l'université de Tel Aviv semblent suffisamment prometteuses pour Merck KGaA qui vient de signer un accord de développement.
Le premier conjugué anticorps-médicaments (CAM), liant gemtuzumab et ozogamicine, a été utilisé dans les années 2000 avant d'être retiré du marché. Ce n'est qu'en 2011 que les chercheurs voient le fruit de leur travail récompensé, avec le brentuximab védotine, puis en 2013 avec le trastuzumab emtansine, le fameux Kadcyla développé par le Suisse Roche. La famille des CAM s'agrandit progressivement, mais c'est une nouvelle génération de CAM que l'université de Tel Aviv (Israël) promet. Ses recherches lui ont permis de découvrir un nouveau liant chimique permettant « la connexion de l'anticorps et du médicament de manière considérée jusqu'à aujourd'hui comme improbable », tout en améliorant « considérablement l'efficacité et la sécurité des traitements de ce type ». Des promesses qui ont séduit le groupe allemand Merck KGaA puisqu'il vient de signer un accord de développement et de commercialisation pour ce nouveau CAM. L'accord prévoit le financement du développement pendant deux ans, période à l'issue de laquelle le groupe allemand pourra acquérir la technologie et les droits sur les découvertes effectuées au cours de ces deux années.
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