Les premières rumeurs ont été relayées la semaine dernière par Bloomberg News qui évoquait alors une proposition de rachat à 40 milliards de dollars. Rumeurs confirmées dans la nuit de mercredi à jeudi par un article du « Wall Street Journal », puis par le groupe allemand Bayer lui-même, qui évoque de premières discussions avec le spécialiste des engrais, pesticides et semences Monsanto pour une acquisition négociée.
De son côté, le groupe américain indique avoir reçu « une offre non ferme et non sollicitée de la part de Bayer » et qu'il n'y a, pour le moment, « aucune certitude qu'une transaction aura bien lieu ». Une telle fusion donnerait naissance à un géant dans le secteur des pesticides et des cultures OGM. Monsanto, connu pour son herbicide Roundup contenant du glyphosate, substance largement décriée et actuellement controversée en Europe, souffre de la chute des ventes des semences transgéniques et a engagé une vaste restructuration comprenant la suppression de 3 600 emplois. La division d'agrochimie de Bayer, dont les pesticides dits « tueurs d'abeilles » sont aussi décriés, a également souffert ces derniers mois.
Les analystes restent, eux, sceptiques concernant une fusion des deux groupes, arguant notamment des futures réticences des autorités de la concurrence, ainsi que des capacités financières limitées de Bayer. Ils soulignent que sa dernière acquisition, en 2014, de la filiale des médicaments sans ordonnance de l'américain Merck, n'a pas tenu ses promesses.
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