Ils ne sont pas malades à cause du Mediator, mais inquiets d’en avoir pris : la justice a reconnu, le 28 janvier, un préjudice d’anxiété à 12 consommateurs de ce médicament. Une première dans le scandale du Mediator. En revanche, 38 autres personnes ont été déboutées de leur plainte, faute de preuves.
Les laboratoires Servier sont donc condamnés à verser 1 500 euros de provisions sur indemnisations au titre du préjudice d’anxiété à 12 de ces 50 demandeurs (sachant que chacun d’entre eux réclamait 15 000 euros de provision).
Ces douze personnes ont vu leur angoisse reconnue car elles en ont démontré la réalité : « un suivi médical contraignant dans les deux années suivant l’arrêt de la prescription du médicament ou de sa commercialisation ». De plus, au-delà de ce suivi, ces personnes souffrent du « risque qui ne peut être actuellement exclu de développer une hypertension artérielle pulmonaire », justifient les magistrats.
Les 38 autres plaignants, dont la demande était fondée sur la « seule crainte de développer une maladie grave », n’ont pas eu gain de cause. Ils pourraient toutefois faire appel. De leur côté, les Laboratoires Servier ont fait savoir qu’ils réfléchissaient eux aussi à la possibilité de faire appel.
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