SUITE ET FIN de l’affaire du furosémide ? Tout semble l’indiquer. Car, vendredi dernier, le parquet de Paris a annoncé le classement sans suite de l’enquête préliminaire concernant l’affaire du diurétique commercialisé par Teva. Aucune trace du somnifère zopiclone n’a en effet été trouvée dans les blisters de furosémide suspectés d’avoir subi une substitution de comprimés. Le diurétique avait été mis en cause début juin dans une pharmacie de Saint-Malo (Ille et Vilaine) après qu’un pharmacien et sa préparatrice aient déclaré avoir retrouvé un comprimé du somnifère dans une boîte de Furosémide Teva rapportée par une patiente (voir nos éditions des 13, 17, 24 et 27 juin).
L’inspection de l’usine de conditionnement Teva à Sens (Yonne) par l’Agence nationale de sécurité des médicaments (ANSM) avait alors rapidement conclu à l’absence de dysfonctionnement sur le site industriel. Le parquet de Paris a pourtant ouvert une enquête pour « tromperie aggravée » et « homicides et blessures involontaires ». Et le décès de plusieurs personnes âgées traitées par le diurétique du laboratoire avait amené certains parquets régionaux à ouvrir des enquêtes préliminaires en province. Les analyses toxicologiques effectuées après le premier décès suspect, le 8 juin à Marseille, d’un nonagénaire qui prenait du diurétique Furosémide Teva, s’étaient toutefois révélées négatives, ainsi que celles concernant un patient de 78 ans décédé dans le Var.
Priorité à la sécurité.
« Teva se félicite des conclusions de l’enquête préliminaire le mettant hors de cause », souligne le laboratoire dans un communiqué, tout en jugeant que « l’origine non médicale de cette affaire ne remet pas en question le bien-fondé de la décision » de rappeler les boîtes du médicament par précaution. « Teva a estimé, et estime encore, qu’il était de sa responsabilité de retirer son médicament de la vente car la sécurité des patients est une priorité. » Le laboratoire n’avait pas encore reçu, mardi, d’autorisation de remise sur le marché de son furosémide. En attendant les instructions de l’ANSM, l’ouverture devant huissier des lots de Furosémide Teva 40 mg a été suspendue. 20 000 blisters ont déjà été ouverts sans qu’aucun comprimé de zopiclone n’ait été découvert.
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