Une étude publiée par Santé publique France révèle que plus d’un quart des personnes sont diagnostiquées séropositives au stade clinique de sida.
Le taux est alarmant. En 2017-2018, 28 % des personnes séropositives ont été dépistées à un stade avancé. Il s’agit d’un diagnostic au stade clinique de sida ou avec un niveau de CD4 (lymphocytes T4 ciblées par le VIH) inférieur à 200/mm3. Cette statistique n’est pas seulement inquiétante pour sa stabilité depuis 2013, elle démontre également que le risque de transmission du VIH reste élevé.
L'étude parue dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de l’agence Santé publique France en amont de la Journée mondiale de lutte contre le Sida, le 1er décembre, soulève un paradoxe. En effet, l'année dernière, jamais autant de sérologies VIH n’avaient été réalisées dans les laboratoires de biologies médicales depuis le début des années 2000. 5,6 millions ont été pratiquées en 2017, soit 6,4 % de plus qu’en 2014. En revanche, le nombre d’autotests VIH vendus en pharmacie reste relativement stable à 73 000, soit 11 pour 10 000 habitants.
En 2017, la moitié des découvertes de séropositivité concernait des personnes n’ayant jamais pratiqué de test auparavant. Santé publique France appelle par conséquent à intensifier le dépistage du VIH dans un contexte de prévention combinée (préservatif, dépistage, prophylaxie pré-exposition PrEP…) et ce particulièrement à destination des populations les plus exposées. À noter qu'un préservatif remboursable sera commercialisé à partir du 10 décembre.
Les hommes représentaient en 2017-2018, 66 % des découvertes de séropositivité, et parmi eux 45 % d’hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (HSH). Toutefois ces derniers ne sont que 18 % à être diagnostiqués à un stade avancé de l’infection VIH, contrairement aux utilisateurs de drogue par injection séropositifs dont près de la moitié sont dépistés au stade clinique de sida.
Santé publique France n’en recommande pas moins d’inclure dans les actions de prévention d’autres populations qui s’ignorent, tels les seniors qui constituaient en 2016, 20 % des découvertes de séropositivité. 48 % n’avaient jamais été testés et 38 % ont été diagnostiqués à un stade avancé de l’infection. « La part des infections récentes chez les seniors (28 %) témoigne de prises de risque dans cette classe d’âge alors que les personnes elles-mêmes, mais également les professionnels de santé, ont une moindre perception du risque de contamination », relève l’étude.
Industrie pharmaceutique
Gilead autorise des génériqueurs à fabriquer du lénacapavir
Dans le Rhône
Des pharmacies collectent pour les Restos du cœur
Substitution par le pharmacien
Biosimilaires : les patients sont prêts, mais…
D’après une enquête d’UFC-Que choisir
Huit médicaments périmés sur dix restent efficaces à 90 %