Invitée ce matin à l'émission « Bourdin Direct » sur BFMTV et RMC, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a confirmé son attachement au monopole des pharmaciens.
À la fin du mois d'août, Michel-Edouard Leclerc relançait la polémique avec les pharmaciens en déclarant vouloir s'attaquer au marché des patchs nicotiniques et des autotests. Quelques jours plus tard, la profession répliquait fermement au PDG des enseignes E.Leclerc (voir notre article « abonné »).
Interrogée ce matin par Jean-Jacques Bourdin, la ministre de la Santé a été parfaitement claire. Agnès Buzyn considère en effet que l'on ne peut pas en permanence hurler sur les effets secondaires des médicaments, qui sont un phénomène réel, dire que davantage d'information sur le médicament est une nécessité, faire en sorte que les Français souffrent moins de l’iatrogénie, et se dire que l'on va pouvoir acheter tout et n'importe quoi dans des grandes surfaces, sans le conseil d'un pharmacien.
« Aujourd'hui, je considère que les pharmaciens, qui sont des professions médicales, sont extrêmement bien formés, sont très utiles dans leur mission de santé publique », affirme-t-elle, précisant qu'ils participeront aux communautés professionnelles de territoire de santé (CPTS) prévues dans le cadre de sa stratégie de santé dévoilée aujourd'hui. L'idée des CPTS est que les professionnels d'un territoire donné assument ensemble un certain nombre de missions, qui donneront droit à une rémunération, avec l'objectif de répondre aux besoins des patients. À l’inverse, Agnès Buzyn « ne pense pas que des grands supermarchés soient en capacité de nous aider pour la santé publique ».
Par ailleurs, la ministre de la Santé annonce que la vaccination antigrippale à l'officine sera généralisée d'ici à 2020.
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