C’est dans l’indication du suivi des cancers que la société française de biotechnologie Screencell développe depuis 2007 une méthode de détection des cellules tumorales circulantes (CTC).
Simple d’utilisation et non opérateur dépendant, le système est introduit dans de gros centres à l’international (Israël, Canada, États-Unis, Japon, Italie, Autriche), notamment par l’institut anticancer de renom Dana Farber de la faculté de médecine de Harvard. En France, Screencell a noué un partenariat dans le mélanome avec l’hôpital Saint-Louis (AP-HP).
Une soixantaine de méthodes de détection des CTC existent aujourd’hui. Les CTC ont été proposées dans différentes indications : dépistage précoce des cancers, suivi des cancers (récidive, évolutivité).
La société Screencell est issue de la scission en 2007 d’avec Metagenex fondé par Pr Patrizia Paterlini-Bréchot (méthode ISET). Exploitant le même système de filtration des CTC à travers une membrane, Screencell a mis au point un dispositif léger, jetable, non motorisé sur le modèle sous vide d’air des tubes pour prélèvements sanguins.
S’adapter à l’évolutivité des tumeurs
Dans le suivi des cancers, la méthode Screencell permet de faire des analyses sur cellules vivantes et fixées sur lame. « Deux niveaux d’informations sont disponibles, explique le Pr Janine Wechsler, pathologiste à l’Institut Gustave Roussy (IGR) et au CHU de Créteil. La technique permet de faire des analyses sur cellules vivantes et sur cellules fixées sur lame ».
Le nombre de CTC reflète l’efficacité du traitement et peut alerter sur une possible récidive, explique la spécialiste. La présence de CTC en agrégats (clusters) et/ou acccompagnées d’autres cellules (lymphocytes, macrophages) sont des critères de mauvais pronostic. « Les résultats sont immédiats, disponibles en moins d’une heure, précise le Pr Janine Wechsler. L’analyse sur lame, qui peut évaluer la survenue de mutations avec la biologie moléculaire, permet de s’adapter à l’évolutivité des tumeurs et de traiter plus efficacement ».
Depuis que la société a obtenu le marquage CE IVD en 2014, les laboratoires de biologie médicale en ville peuvent analyser les cellules recueillies sur la membrane du dispositif. Une lecture automatisable et à haut débit est envisageable à terme, grâce à la compatibilité du format sur lames.
Pour David Znaty, directeur général de Screencell, la détection des CTC n’est pas concurrente de la détection de l’ARN plasmatique mais complémentaire. « La détection des CTC reste la plus avancée aujourd’hui », met-il en avant. La société commercialise des kits auprès des oncologues. Ces kits, non remboursés par l’assurance- maladie, sont vendus entre 250 et 300 euros, chaque kit comportant 3 ou 4 dispositifs.
Point presse Screencell
Industrie pharmaceutique
Gilead autorise des génériqueurs à fabriquer du lénacapavir
Dans le Rhône
Des pharmacies collectent pour les Restos du cœur
Substitution par le pharmacien
Biosimilaires : les patients sont prêts, mais…
D’après une enquête d’UFC-Que choisir
Huit médicaments périmés sur dix restent efficaces à 90 %