Dans la recherche de nouveaux tests diagnostic, les méthodes non invasives occupent une place de choix. Affranchies de la piqûre, elles se contentent d'un peu de salive ou de toute autre sécrétion naturelle facile à recueillir.
Ainsi, une simple analyse de larme permettra-t-elle bientôt d'établir un diagnostic fiable de la maladie de Parkinson. C'est en tout cas l'hypothèse échafaudée par des chercheurs de la Keck School of Medicine à l’université de Californie (Los Angeles, États-Unis). Ces derniers ont testé cette méthode originale dans une étude préliminaire dévoilée le 22 février 2018 et qui sera présentée au congrès annuel de l’Académie américaine de neurologie (AAN) à Los Angeles, en avril prochain. Selon eux, la composition des larmes pourrait trahir la présence de la maladie. En effet, les cellules sécrétrices des glandes lacrymales qui produisent certaines protéines sont, elles-mêmes, stimulées par les nerfs. Or la maladie de Parkinson affecte les fonctions nerveuses. D'où l'idée que la pathologie pourrait avoir un impact sur la composition en protéines des larmes. Pour vérifier leur hypothèse, les chercheurs ont fait pleurer 55 patients atteints de Parkinson à des stades plus ou moins avancés de la maladie et 27 personnes en bonne santé. La méthodologie de l'étude ne dit pas comment ils s'y sont pris, techniquement, pour recueillir leurs larmes… Mais en analysant la composition de ces larmes, ils ont constaté que le taux d’une protéine particulière, la alpha-synucléine, était significativement plus bas dans les larmes des personnes souffrant de la maladie de Parkinson que dans celles des volontaires sains. Plus précisément, une forme dérivée de l’apha-synucléine, appelée l’apha-synucléine oligomérique, était présente en plus grande quantité chez les sujets malades. Et c'est justement cette forme oligomérique qui correspond aux agrégats de la protéine alpha-synucléine responsable des dommages nerveux observés chez les parkinsoniens.
Si elle était confirmée et validée, cette méthode non invasive pourrait même permettre le dépistage précoce de la maladie et autoriser l'instauration d'un traitement préventif. Faites pleurer vos patients, la larme à l'œil, mais le sourire aux lèvres, ils vous remercieront (ou pas) du diagnostic que vous leur annoncez…
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