Aujourd'hui, seule une minorité de femmes qui souffrent de VVA demande une aide médicale. Les symptômes restent difficiles à évoquer (sécheresse vaginale, irritation, dyspareunie, pertes anormales, douleurs, infections urinaires à répétition). L'atrophie vaginale est également l'un des principaux déterminants de la fonction sexuelle des femmes, elle peut être à l'origine d'une baisse de libido, d'une difficulté de la survenue de l'excitation ou d'une perte du plaisir sexuel.
Le Dr Brigitte Letombe, gynécologue au CHRU de Lille, insiste sur le fait que « les signes et les symptômes sont généralement d'apparition insidieuse. Cette symptomatologie doit être recherchée lors d'une consultation médicale soit à l'interrogatoire soit à l'examen clinique ». Plus globalement, les femmes ménopausées ne sont pas suffisamment attentives à cette partie de leur corps. Pourtant, à cette époque de la vie, le vagin et la sphère génito-urinaire subissent de nombreuses modifications. L'atrophie vulvovaginale, visible quatre à cinq ans après la ménopause, engendre une diminution des dimensions de l'utérus, des ovaires, et de la vulve. Ce phénomène s'accompagne d'une dégénérescence des plis vaginaux (rétrécissement, voire disparition des grandes et des petites lèvres), d'un amincissement de l'épithélium et un appauvrissement du volume global des fluides vaginaux. Les autres modifications locales sont une élévation du pH, ce qui favorise le développement d'organismes pathogènes et la survenue de différents symptômes urinaires. Les symptômes de la VVA apparaissent souvent après la résolution des signes climatériques (bouffées de chaleur, sueurs nocturnes) et les femmes ne les identifient pas toujours comme étant une conséquence de l'hypoestrogénie de la ménopause. Pourtant, à la différence des signes climatériques, ils ne disparaissent pas dans le temps et ont un impact important sur leur santé et leur qualité de vie. Un traitement doit être mis en place sans délai.
Un dispositif bien toléré et bien accepté
Les options envisageables pour restaurer la physiologie urogénitale et soulager les symptômes sont non hormonales et hormonales. Les lubrifiants vaginaux et les hydratants locaux sont indiqués chez les femmes qui ne souhaitent pas de traitement hormonal ou qui présentent de hauts risques comme des antécédents de cancer hormonodépendant. L'estrogénothérapie locale ou systémique est considérée comme le traitement le plus efficace. La voie locale est préférable lorsque le traitement systémique n'est pas nécessaire pour d'autres raisons que les troubles climatériques ou la prévention de l'ostéoporose. Les différentes solutions locales disponibles sont les ovules, les crèmes ou comprimés vaginaux, mais elles ont leurs contraintes et leurs limites, elles ne sont pas toujours bien acceptées par les femmes.
L'anneau vaginal Estring est un système de diffusion vaginale d'estrogène. Il délivre du 17 bêta-estradiol synthétique, chimiquement et biologiquement identique à l'estradiol humain endogène. Grâce à une libération constante par 24 heures, il compense la perte de production d'estrogènes. Une fois inséré dans le tiers supérieur du vagin, l'anneau peut être laissé en place pendant trois mois. Il permet d'augmenter les concentrations cibles locales d'estradiol tout en maintenant des concentrations plasmatiques systémiques très faibles et stables. L'évaluation clinique a montré une amélioration des symptômes vaginaux dans 95 à 100 % des cas, ainsi que des symptômes urinaires, et une action correctrice sur le pH vaginal. Sa tolérance est comparable à celle de l'estrogénothérapie locale.
D'après une conférence de presse de Pfizer.
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