31 % des patients jettent encore leurs seringues et aiguilles avec les déchets ménagers ou les déchets recyclables, selon le 6e Baromètre IFOP mené par l'éco-organisme DASTRI, d’octobre à décembre 2019.
Néanmoins, on peut se féliciter que le geste de tri soit acquis pour 69 % des patients sous traitement générant des déchets de soins à risque infectieux. On observe des écarts entre les différents types de patients. Ainsi, 90 % des patients adhérant à la Fédération française des diabétiques ont adopté la petite boîte jaune, contre 51 % des non adhérents à une association. De même, l’âge et la durée de traitement entrent en jeu : 41 % des patients de moins de 35 ans respectent le geste de tri, contre 80 % des patients de plus de 35 ans ; et 42 % des patients ayant une maladie de courte durée font ce tri versus 79 % des patients chroniques.
Pour les produits complexes, les comportements sont plus contrastés. Ainsi, pour les pompes Omnipode, les bonnes pratiques progressent, avec 2/3 des patients qui les rapportent dans les points de collecte (+12 points par rapport à 2019). Pour les capteurs et applicateurs de glycémie en continu (Freestyle), un patient sur 2 les rapporte en pharmacie dans une boîte à aiguille DASTRI. Mais seulement 1 patient sur 5 conserve à domicile les capteurs associant piles et carte électronique, comme il est recommandé actuellement, dans l’attente d’une solution permettant de séparer les piles pour les recycler.
Une boîte à aiguille pour l'autotest VIH
Enfin, lors de la vente d’un autotest VIH, qui inclut un autopiqueur, les pharmaciens sont peu nombreux à fournir une boîte à aiguilles aux usagers. Seulement 54 % des utilisateurs ont reçu une boîte DASTRI (versus 53 % en 2018) avec la vente d’un autotest VIH, selon le baromètre. Cependant, ils sont 61 % à rapporter l’autopiqueur en point de collecte, avec ou sans cette boîte (+6 points par rapport à 2018). Chez certains pharmaciens, le réflexe de donner une boîte à aiguille dans le temps de la vente d’un autotest VIH est déjà ancré, comme en témoigne Caroline M., installée dans l’Oise : « A chaque délivrance d’un autotest, nous proposons une boîte DASTRI accompagnée de la liste des centres de prise en charge concernés par la pathologie. Le tout est ficelé par un élastique pour que rien ne soit oublié à la délivrance. Nous conseillons de nous rapporter la boîte bien fermée une fois le test effectué. En tant que responsables de santé, notre devoir est la prévention des risques infectieux et l’accompagnement des patients. »
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