L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) publie une nouvelle étude de toxicovigilance sur l’exposition aux sprays et diffuseurs d’huiles essentielles qui révèle des effets indésirables en conditions normales d’utilisation. L'agence appelle à la vigilance.
Dans la continuité de ses travaux de 2017 sur les techniques d’épuration de l’air intérieur, l’Anses publie aujourd'hui, 28 avril, une étude de toxicovigilance sur l’exposition aux sprays et diffuseurs à base d’huiles essentielles, ainsi qu’une revue de la bibliographie scientifique sur les effets sanitaires des substances émises. « L’analyse des cas d’intoxication signalés aux centres antipoison et de toxicovigilance (CapTv) révèle des effets indésirables en conditions normales d’utilisation, de la gorge et du nez, et des effets respiratoires. Par ailleurs, ces produits émettent des composés organiques volatils qui peuvent constituer une source de pollution de l’air intérieur, notamment des symptômes irritatifs des yeux », détaille-t-elle dans un communiqué. Ces irritations peuvent être liées à des huiles essentielles riches en phénols ou en cétones, irritantes pour les voies respiratoires et inadaptées à l’inhalation ou à leurs diffusions par le biais d’un spray ou d’un diffuseur. Ces symptômes sont en grande majorité de faible gravité et régressent rapidement après arrêt de l’exposition.
Par ailleurs, ces produits émettent des composés organiques volatils qui peuvent constituer une source de pollution de l’air intérieur. L’Anses appelle ainsi l’attention des pouvoirs publics sur la nécessité de mieux informer les consommateurs sur les précautions d’utilisation, en particulier à l’égard des personnes atteintes de maladies respiratoires chroniques telles que l’asthme, en raison des substances irritantes potentiellement émises par ces produits. Afin de mieux recenser les potentiels effets respiratoires liés à ces produits, l’agence recommande d’améliorer le recueil et le suivi des cas des personnes ayant présenté des symptômes respiratoires suite à l’utilisation de sprays ou diffuseurs. Pour cela, il est important que les professionnels de santé signalent ces cas aux Cap ou via le portail de signalement des événements sanitaires indésirables.
L’Anses insiste enfin sur la nécessité d’engager de nouvelles études indépendantes sur les huiles essentielles utilisées seules et en mélange afin de mieux caractériser les potentiels effets néfastes sur la santé, à court et à long terme.
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