Une centaine de médecins lancent un appel, publié cette semaine dans « L'Obs », pour demander au gouvernement de financer le développement de nouveaux tests de la maladie de Lyme.
« Il y a urgence », affirment les médecins signataires, en prévenant que « des plaquettes officielles du gouvernement prétendent que le test actuel dépiste 100 % des maladies de Lyme dans leur forme articulaire, ce qui est faux », selon eux.
L'un des initiateurs de cet appel, le Pr Christian Perronne (chef de service en infectiologie à l'hôpital universitaire Raymond-Poincaré de Garches), relève que les patients atteints de maladies vectorielles à tiques sont renvoyés de service en service, traités pour des pathologies qui ne sont pas les leurs : fibromyalgie, sclérose en plaques, démence… « Je ne vois que ça, des faux diagnostics ! Et, pendant ce temps, leurs symptômes s'aggravent. Ce sont des histoires terribles », dénonce le Pr Perronne dans un entretien à « L'Obs ».
Par ailleurs, quelque 250 patients s'apprêtent à déposer plainte contre des laboratoires pharmaceutiques auxquels ils reprochent de commercialiser des tests qui n'ont pas permis de les diagnostiquer. La fronde des malades de Lyme fait l'objet d'une autre procédure judiciaire : l'ancienne gérante d'un laboratoire d'analyse biologique, ainsi qu'un pharmacien, comparaîtront le 7 octobre devant la cour d'appel de Colmar pour avoir mis en œuvre des méthodes alternatives de diagnostic et de traitement de la maladie. Condamnés en première instance à de la prison avec sursis, ils sont considérés comme des lanceurs d'alerte par l’association « Lyme sans frontières ».
Face à cette agitation, le ministère de la Santé a annoncé qu'il lancerait en septembre un plan d'action national contre la maladie de Lyme. 27 000 nouveaux cas sont officiellement déclarés chaque année en France, mais selon l'association « Lyme sans frontières », ce chiffre serait en réalité dix fois plus important.
Avec AFP
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