« L’observatoire citoyen des restes à charge », constitué du Ciss (Collectif interassociatif sur la santé), du magazine « 60 millions de consommateurs » et de Santéclair, un réseau de soins, s'est penché sur l'impact des réseaux conventionnés sur le coût des soins, via une étude menée par le cabinet de conseil en économie Asterès.
L'étude réalisée (à partir de données publiques, mais aussi de devis reçus par Santéclair) montre une diminution des tarifs ainsi que des restes à charge. Par exemple, dans le secteur dentaire, les prix diminuent de 19 % au sein des réseaux, par rapport aux prix hors réseaux et les restes à charge de 38 % ; et dans le secteur de l'audioprothèse, les tarifs baissent de 30 % et les restes à charge de 44 %.
« Face à une augmentation des prix et des dépenses de santé, et à un reste à charge parfois important qui entraîne un renoncement aux soins (surtout en optique, en dentaire et en audition), les réseaux conventionnés introduisent des mécanismes de régulation souples, indique Nicolas Bouzou, directeur d'Asterès. Les prix sont non seulement plus faibles chez les offreurs de soins qui font partie des réseaux (ce qui est une part de leur contrat), mais on a aussi observé une cassure du rythme général de l’inflation dans les secteurs de l’audioprothèse et de l'optique, hors réseaux conventionnés, depuis que ceux-ci ont commencé à monter en puissance. Il ne s'agit pas d'un blocage des prix mais d'une incitation qui a un effet sur l'ensemble du marché. »
Ainsi, en 2015, l'indice des prix des optiques médicales s'est contracté de 0,3 %, et celui des aides auditives de 0,2 % - faits exceptionnels dans des secteurs où les tarifs augmentaient sans cesse ces dernières années. « On ne constate pas encore ce phénomène en dentaire car il y a moins de professionnels de santé intégrés dans les réseaux dans ce secteur », précise Nicolas Bouzou.
Les réseaux de soins, organisés par 7 plateformes, ont été mis en œuvre par plusieurs complémentaires santé depuis une quinzaine d'années. Ils assurent aux 40 millions de patients qui y ont accès des tarifs inférieurs ; et aux offreurs de soins ou de matériel (dans les secteurs de l'optique, du dentaire, de l'audioprothèse, mais aussi de l'ostéopathie, de la chiropraxie, et de la diététique) la garantie d'un plus grand nombre de clients.
L'étude réalisée par Asterès ne montre pas d'effet sur le renoncement aux soins, mais souligne que les assurés sont loin de faire systématiquement appel aux réseaux, en grande partie par méconnaissance de leur existence. L'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) mène actuellement une enquête sur ces mêmes réseaux de soins. Les résultats en sont attendus d'ici à la fin de l’année.
L'étude complète est disponible ici : http://www.asteres.fr/actualites/les-reseaux-de-soins-des-outils-pertin….
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