L’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF) s'élève contre les demandes de Michel-Édouard Leclerc qui souhaite voir les autotests et patchs nicotiniques dans ses espaces parapharmacie.
Après la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) (voir notre article), c’est au tour des étudiants en pharmacie de manifester leur désapprobation envers les propositions du PDG des enseignes E.Leclerc, qui souhaite vendre, dans ses espaces de parapharmacie, des autotests, notamment pour le dépistage du VIH, et des patchs nicotiniques.
Dans une lettre adressée à Michel-Édouard Leclerc, l’ANEPF s’est déclarée « consternée » par cette nouvelle campagne de communication. Les futurs pharmaciens estiment que la proposition de Leclerc suggère de banaliser la vente des produits de santé. « Ces derniers ne sont pas des produits de consommation comme les autres. Ils doivent être adaptés et conseillés en fonction de l’état clinique de chaque personne. De plus, les médicaments sans ordonnance peuvent avoir des effets secondaires et des interactions médicamenteuses avec d’autres médicaments uniquement sur ordonnance. C’est ainsi que le pharmacien d’officine a une vision d’ensemble de la médication du patient, et reste garant de l’ensemble de la prise en charge médicamenteuse qui est établie en relation avec les autres professionnels de santé », précise l'ANEPF. Par ailleurs, la vente en grande surface « empêcherait le suivi du patient et augmenterait le mésusage ainsi que la surconsommation de médicaments ».
Enfin, sur le plan économique, l'ANEPF émet de sérieux doutes sur les prix moins élevés promis par l'enseigne de grande distribution, en rappelant à M. Leclerc qu'il avait « promis des tests de grossesse à moins d’1 euro en 2014 et qu'il en fait, aujourd’hui, la publicité à 3,11 euros ».
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