Aussi étonnant que cela puisse paraître, l’agence américaine du médicament (FDA) n’avait jusqu’alors jamais clairement approuvé une marque de préservatifs pour le sexe anal, bien qu’ils soient fortement recommandés dans cet usage. C’est désormais chose faite pour la référence One Male Condom, parfaitement identique aux préservatifs One de la même entreprise.
La faute au manque de données, voire à des résultats de tests décevants, les préservatifs n’ont jamais été officiellement autorisés par la FDA pour le sexe anal. Selon un responsable de l’agence sanitaire, les rares études menées jusqu’alors ont montré un taux d’échec dans cet usage plus élevé que les 5 % requis, taux d’échec qui se rapporte à des préservatifs qui se déchirent ou glissent.
Mais une nouvelle étude – incluant 252 hommes ayant des relations avec des hommes et 252 hommes ayant des relations avec des femmes – menée par des chercheurs indépendants et financée par les Instituts nationaux de santé (NIH) montre un taux d’échec inférieur à 1 % pour le préservatif One Male Condom de la société Global Protection Corp. Il est très exactement de 0,68 % lorsqu'il est utilisé au cours d'un rapport anal. Un bon résultat qui repose avant tout sur l’utilisation d’un lubrifiant adapté permettant de réduire les frictions. Dont acte, la FDA a délivré mercredi une autorisation à ce préservatif à la fois pour le sexe anal, en incluant l’utilisation d’un lubrifiant, et pour les rapports vaginaux (taux d'échec de 1,89 % dans ce cas).
« Je pense que la plupart des gens seraient surpris de savoir que les préservatifs ne sont pas approuvés pour le sexe anal », a commenté Davin Wedel, président fondateur de Global Protection Corp. Ce dernier va donc commercialiser One Male Condom, un préservatif parfaitement identique à la référence One de la même entreprise, en trois versions : standard, fin, ou ajusté avec 54 tailles disponibles.
La FDA rappelle que le préservatif a toujours été très fortement recommandé pour le sexe anal et espère que l’autorisation d’un préservatif « spécifiquement indiqué, évalué et étiqueté pour le sexe anal » va augmenter son utilisation dans cet usage. Elle souhaite également que cette première décision ouvre la voie à des demandes d’autorisation similaires d’autres fabricants de préservatifs.
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