Il fallait s'y attendre, la crise du Covid-19 a donné des idées à plus d'un entrepreneur.
Après les masques réutilisables à vie et les membranes virucides, voici venus les appareils à ultra-violet-C flingueurs de virus ! L'idée n'est pas mauvaise, et même fondée scientifiquement (comme celle des masques et des membranes évoquées plus haut d'ailleurs). Certaines lampes à UV-C (longueur d’onde de 253,7 nm) ont effectivement des propriétés germicides car elles émettent une lumière qui entraîne la dégradation des germes pathogènes (virus, bactéries, champignons microscopiques). De tels appareils sont utilisés pour la stérilisation des surfaces, de l'eau (traitement des eaux de piscine) ou de l'air dans les hôpitaux par exemple pour la désinfection des locaux vides. Mais il s'agit là d'usages professionnels au moyen d'appareils coûteux réservés à des personnels qualifiés. Des lampes de poches vendues sur Internet pour quelques dizaines d'euros, revendiquent pourtant sans scrupule le nom de « nettoyeurs » de coronavirus. Problème, les propriétés destructrices des UV-C (à supposer qu'ils soient émis à la bonne fréquence) s’appliquant également aux cellules du corps humain, entraînent potentiellement des brûlures de la peau ou de la cornée. Sans parler du risque cancérogène ! L’Organisation mondiale de la santé (OMS) déconseille ainsi fermement le contact direct avec ces lampes. Et la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a émis récemment une mise en garde contre ces produits miracles. Une trentaine d'enquêteurs de la DGCCRF traquent sans relâche ces fraudeurs opportunistes. Sur le Web, plus de 10 000 annonces ont déjà été supprimées depuis le début de la crise du coronavirus. Pire que de simples arnaques commerciales, ces appareils représentent un sérieux risque pour la santé publique. Vos clients doivent ainsi savoir que l'utilisation de ces lampes « miraculeuses », au lieu de les protéger, ajoute du risque au risque.
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