Faisant partie des 59 médias qui ont participé à l'enquête internationale sur les implants médicaux dans 36 pays dite « Implant Files », l'émission Cash Investigation sur le sujet sera diffusée ce soir à 21 heures sur France 2. En avant-première, elle dévoile les déclarations de la ministre de la Santé Agnès Buzyn.
Dans le reportage télévisé dévoilé ce soir, la ministre de la Santé indique que les dispositifs médicaux constituent « une zone d'ombre et d'inquiétude » et convient qu'ils sont « insuffisamment régulés ». L'enquête menée dans le cadre du Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) et dévoilée dès dimanche dans le quotidien « Le Monde », qui évoque « un scandale sanitaire mondial », insiste à la fois sur la facilité d'obtention du marquage CE pour pouvoir commercialiser un dispositif médical (DM) en Europe, l'absence de contrôle en amont et en aval, le manque de base de données pour recueillir signalements et autres témoignages après une défaillance du DM comme cela existe aux États-Unis ou au Japon, et l'opacité sur l'existence des victimes. En 2014, une journaliste néerlandaise avait ainsi obtenu un marquage CE pour un filet de mandarines qu'elle avait fait passer pour un implant vaginal… grâce à un dossier qu'elle avait volontairement « bourré d’erreurs et de défauts de fabrication ».
Ce soir, l'émission Cash Investigation proposera un focus sur les implants pelviens, ceux-là même pour lesquels l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a lancé un appel aux signalements d'effets indésirables aux patients et aux professionnels de santé vendredi dernier. L'AFP note que ces produits font « l'objet d'un moratoire en Australie depuis fin 2017, ainsi qu'en Grande-Bretagne depuis cet été » et que le Prolift, pourtant retiré du marché à partir de 2012, « vaut à son fabricant Ethicon (filiale du géant américain J & J) des dizaines de milliers de plaintes aux États-Unis et dans d'autres pays ». Une Française témoignera de son calvaire ce soir : le Prolift lui a été implanté en 2010, ce DM n'est pas prévu pour être explanté, elle est condamnée à vivre avec, avec des béquilles et un cocktail d'antidouleurs qui calme à peine ses souffrances qu'elle compare à « un coup d'électricité, une rage de dents, un truc qui ne s'arrête pas ».
Avec l'AFP.
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