La Haute autorité de santé a publié aujourd’hui des recommandations sur l’utilisation de tests rapides d’orientation diagnostique de l’hépatite B. Le recours à ce mode de dépistage permettrait de toucher et d’orienter les patients restant en marge du système de soins.
280 000 personnes seraient atteintes d’hépatite B aujourd’hui, en France. 55 % d’entre elles ignoreraient leur infection. À trois jours de la journée mondiale de l’hépatite, la Haute autorité de santé (HAS) a rendu publique son évaluation de la performance des tests rapides d’orientation diagnostique (TROD) de l’hépatite B et de leur place dans la stratégie de dépistage de la maladie.
La HAS encourage le recours aux TROD VHB qui présentent l’avantage de pouvoir toucher les personnes à risques même si elles sont éloignées des structures de soins, grâce à leur utilisation dans les réseaux associatifs et médico-sociaux. En effet, une seule goutte de sang prélevée par microponction au bout du doigt suffit.
Certes, le seul TROD commercialisé en France, à l’heure actuelle, ne détecte que l’un des trois marqueurs de la maladie (antigène HBs) mais la HAS en juge la performance suffisante dans un premier temps. En cas de résultat positif, elle recommande de confirmer par un test sanguin classique et au besoin d’envisager la vaccination de l’entourage du patient. En cas de résultat négatif, le test sanguin classique est également préconisé afin de savoir si la personne peut bénéficier d’une vaccination.
La HAS qui avait déjà reconnu la place des TROD VHC en 2014 et des TROD VIH en 2008, suggère aujourd’hui un dépistage combiné de ces trois virus par les TROD. « Les populations à risque sont souvent co-infectées par plusieurs de ces virus et ont en commun certains facteurs de risque de contamination, par voie sanguine ou sexuelle », note la HAS qui recommande que le dépistage soit pratiqué par un plus grand nombre d’associations volontaires.
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