Dans une étude menée par la DGCCRF, 4 fois sur 10, les autotests urinaires de grossesse, d’ovulation et de ménopause présentaient des anomalies d’étiquetage ou des défauts de sensibilité.
Entre septembre 2022 et juillet 2023, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a mené une enquête sur les autotests urinaires de grossesse, d’ovulation et de ménopause, vendus en grandes et moyennes surfaces et dans les pharmacies. Les contrôles ont été réalisés auprès de 59 établissements (fabricants, pharmacies, grandes et moyennes surfaces) et ont vérifié d’une part la conformité de l’étiquetage et de la notice et d’autre part, la sensibilité des autotests, c’est-à-dire « leur capacité à détecter ou non des hormones dans les urines dans un temps donné et la véracité du temps minimal de lecture figurant sur l’emballage et la notice par rapport à celui mesuré en laboratoire », définit l’instance.
Sur 22 produits analysés et testés en laboratoire, 9 ont été jugés non conformes : 5 tests de grossesse non conformes sur 14, pour défaut de sensibilité, absence marquage CE, et absence de notice en français ; 2 tests d’ovulation non conformes sur 6, pour absence d’indication de la performance et coordonnées incorrectes du fabricant ; et 2 tests de ménopause non conformes sur 2, pour défaut de sensibilité et absence de notice en français.
Le défaut de sensibilité recouvre deux types de situations : soit le test ne détecte pas l’hormone recherchée aux concentrations annoncées sur l’emballage ou la notice, soit il met davantage de temps à la détecter que ce qui est indiqué dans le mode d’emploi. Par exemple, un emballage pouvait indiquer un temps de lecture de 5 minutes, alors que le test n’était capable de détecter l’hormone qu’au bout de 10 minutes. Cette anomalie a concerné près d’un tiers des produits. Dans le cas des tests de grossesse, « ces non-conformités peuvent conduire les utilisatrices à croire ne pas être enceintes alors qu’elles le sont », alerte la DGCCRF. Au final, les contrôles ont donné lieu à 2 injonctions, pour que les fabricants et distributeurs mettent en cohérence la performance annoncée sur les emballages avec la performance réelle des autotests, notamment quant au temps de lecture, et 4 avertissements pour information incomplète.
Industrie pharmaceutique
Gilead autorise des génériqueurs à fabriquer du lénacapavir
Dans le Rhône
Des pharmacies collectent pour les Restos du cœur
Substitution par le pharmacien
Biosimilaires : les patients sont prêts, mais…
D’après une enquête d’UFC-Que choisir
Huit médicaments périmés sur dix restent efficaces à 90 %