Selon le Laboratoire AAZ, producteur du seul autotest de dépistage du VIH autorisé en France, environ 2 000 exemplaires sont vendus chaque semaine dans les 11 000 officines françaises les proposant. Fabien Larue, directeur d’AAZ, note que « plus de 100 000 autotests sida ont déjà été approvisionnés » dans les pharmacies.
Parallèlement à ce bilan, le site en ligne Illicopharma, de la pharmacie Nesme à Lyon, vient de publier une étude menée du 15 septembre 2015 (date du lancement de ces autotests en officine) au 23 mars dernier auprès des 909 usagers ayant acheté au moins un autotest VIH. D’après ses résultats, 96 % des ventes se font en ligne, les deux tiers des acheteurs sont des hommes dont l’âge moyen est de 37 ans, l’âge moyen des femmes étant de 33 ans.
Pour 42 % des personnes interrogées, il s’agissait de leur premier dépistage, parmi lesquelles 54 % avouent qu’elles ne seraient pas allées dans un centre pour se faire dépister. Les usagers choisissent l’autotest dans 60 % des cas après avoir eu un comportement à risque, 27 % souhaitent arrêter d’utiliser le préservatif avec leur partenaire, et 10 % par « curiosité ».
Lorsque l’usager achète deux autotests (30 % des hommes et de 17 % des femmes), le second dispositif est destiné au partenaire dans 38 % des cas, ou pour se retester dans 62 % des cas. Sur les 909 personnes interrogées, 73 % se déclarent hétérosexuelles, 18 % homosexuelles et 9 % bisexuelles. L’enquête confirme que l’autotest VIH permet de toucher un public qui ne souhaite pas utiliser les autres méthodes à disposition.
Une nouvelle positive quand on rappelle que 30 000 porteurs du VIH ne le savent pas. S’ils ne représentent « que » 20 % des séropositifs, ils sont aussi un réservoir important des nouvelles contaminations (60 %) chaque année, comme le montre une étude de chercheurs de l’université Pierre-et-Marie-Curie rendue publique en avril 2013.
Les auteurs regrettaient d’ailleurs qu’entre le moment de l’infection et son dépistage, il se passe en moyenne 37 mois pour les homosexuels et 4 ans chez les hétérosexuels. Une vraie perte de chance pour les personnes infectées, mais aussi pour leur(s) partenaire(s), puisqu’un séropositif informé réduit ses comportements à risque.
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