Mettant au rebut le classique examen médical et même l'analyse biologique, le diagnostic visuel pourrait-il à lui seul assurer la détection précoce des infections ? Telle était la question posée par John Axelsson et ses collègues. Quant à la réponse, elle a été publiée la semaine dernière dans la revue britannique « Proceedings of the Royal Society B ». Les chercheurs se sont attachés à évaluer notre capacité à détecter l'infection, dès les premiers stades, à partir d'indices faciaux subtils. Ils ont injecté à 16 volontaires une dose de LPS (réputés déclencher des syndromes pseudo-grippaux) et un placebo. Deux heures après chaque injection des photos du visage des volontaires (malades ou pas) ont été prises et montrées à des observateurs. Dans 13 cas sur 16, ceux-ci ont décelé à juste titre la présence de la maladie. L'affaissement de la paupière, la pâleur des lèvres ou les yeux rougis étaient ainsi les indices de l'infection débutante. Pour les auteurs de l'étude, cette capacité ferait partie d'une aptitude essentielle pour survivre qualifiée « d'évitement de la maladie ». Au-delà, leurs résultats, qui restent à confirmer, pourraient permettre la conception d'outils informatiques de diagnostic, précieux en cas d'épidémie. En un clin d'œil, une caméra à l'entrée des entreprises renverrait chez eux les salariés au teint trop pâle ?
Avec l'AFP
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