Présenté hier par la ministre de la Santé, Marisol Touraine, le nouveau test immunologique dans le cancer colorectal est disponible à la commande depuis le 14 avril dernier. Plus de 900 000 tests ont été envoyés aux médecins généralistes et centres de gestions. Très attendu, le test OC-Sensor du laboratoire Cerba remplace avantageusement l’ancien Hemoccult II (test au gaïac) dont le principe est le même : détecter le sang dans les selles. L’assurance-maladie, qui s’est chargée de lancer un appel d’offres européen, garantit une sensibilité de près de 80 %, la détection de deux fois plus de cancers et trois à quatre fois plus de lésions précancéreuses. Il ne réagit pas au sang animal possiblement contenu dans l’alimentation et sa lecture est automatisée. Il est aussi plus simple d’utilisation puisqu’un seul et unique prélèvement est nécessaire, avec une tige intégrée au bouchon qu’il suffit de fermer, versus deux prélèvements à faire sur trois selles différentes, à étaler dans les 6 cases prévues à cet effet… Des atouts pour relancer le dépistage. Alors que l’OMS recommande un dépistage d’au moins 45 % des hommes et femmes de 50 à 74 ans, la France - pays d’Europe où la prévalence du cancer colorectal est la plus forte - plafonne à 29,8 %. Bien que la mortalité liée à cette maladie ait baissé de 25 % en 10 ans en France, elle reste le 2e cancer le plus meurtrier, derrière le cancer du poumon, avec 17 700 décès pour 42 000 cas diagnostiqués chaque année. Or la détection précoce de la pathologie permet de guérir 9 cas sur 10. Un ratio qui passe à 1 cas sur 7 lors d’une détection tardive.
L’arrivée du nouveau test immunologique est accompagnée d’une grande campagne de communication, à la télévision, à la radio, et même sur Internet avec un tutoriel vidéo pour les usagers et des outils de formation et information pour les professionnels de santé.
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