• La clause de conscience crée la polémique
C'est sur une polémique qu'a débuté l'été des pharmaciens. À la mi-juillet, Isabelle Adenot, présidente du Conseil national de l'Ordre des pharmaciens, poste un tweet invitant les confrères à se prononcer au sujet de l’introduction d’une clause de conscience dans le nouveau code de déontologie. La levée de boucliers ne se fait pas attendre, tant du côté de la ministre des Droits de la femme, Laurence Rossignol, que du côté d'une partie de la profession, opposée à ce principe qui pourrait, par exemple, remettre en cause le droit à la contraception, notamment à la contraception d'urgence. Plus de 10 000 personnes signent la pétition « Nous refusons la clause de conscience pour le pharmacien » mise en ligne par un groupe de confrères. Devant l'ampleur que prend le sujet dans les médias, bien qu'affirmant que cette clause de conscience ne concernerait que la fin de vie, Isabelle Adenot préfère mettre un terme au débat. Le 20 juillet, elle annonce que l'Ordre renonce à inscrire une clause de conscience au code de déontologie. Le 6 septembre, le bureau demandera au Conseil national de l’Ordre des pharmaciens « de ne pas maintenir en l’état le projet de clause de conscience. Ce qui prime pour l’Ordre est le lien de confiance entre les Français et les pharmaciens ».
• Le point officinal porté à 4,355 euros
Près de 4 mois après la conclusion de l’accord 2016 sur les salaires, l’arrêté d’extension est paru au « Journal officiel » du 12 juillet 2016. La fin de la procédure d’extension entraîne une application collective du point officinal fixé à 4,355 euros. Ainsi, à compter du 13 juillet, tous les titulaires doivent répercuter cette nouvelle valeur pour calculer les salaires de leurs adjoints, remplaçants, préparateurs et étudiants en pharmacie.
• Le soutien de la profession aux victimes des attentats
Les deux attentats terroristes survenus le 14 juillet à Nice et le 26 juillet à Saint-Étienne du Rouvray, amènent les pouvoirs publics à renforcer les dispositifs de prise en charge des victimes et de leurs proches. L'assurance-maladie met en place une plateforme téléphonique dédiée tandis que les soins sont intégralement pris en charge sans avance de frais, y compris les consultations chez un psychiatre pendant une durée de deux ans.
À Nice, au cours de la troisième journée consécutive de deuil, les croix vertes s'éteignent entre 12 heures et 14 heures en signe de soutien de la profession aux victimes et à leurs familles.
• La consultation sur l'avenir de la profession est lancée
À l'invitation des syndicats d'officinaux, les pharmaciens sont appelés le 28 juillet à se prononcer sur l'avenir de leur profession. Au travers de cette consultation, intitulée « Pharmaciens d’officine, soyez acteurs de votre avenir », la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) souhaitent recueillir, jusqu'au 30 septembre, les avis des pharmaciens sur six grandes thématiques. Parallèlement, les confrères peuvent voter parmi dix propositions phares. L'ensemble de ces contributions serviront de base aux négociations autour du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2017.
• 25 vaccins concernés par un plan anti-pénurie
Le 2 août, la liste des vaccins devant faire l'objet d'un plan de gestion de pénurie paraît au « Journal officiel ». Au total, 25 vaccins sont concernés : tuberculose (BCG), coqueluche, diphtérie, fièvre jaune, grippe saisonnière, haemophilus influenzae de type b, hépatite A, hépatite B, leptospirose, méningocoque A, méningocoque B, méningocoque C, méningocoque Y, méningocoque W135, oreillons, papillomavirus humains, pneumocoque, poliomyélite, rage, rougeole, rubéole, tétanos, typhoïde, varicelle et zona.
• Le retour des TROD
Depuis un arrêté publié au « Journal officiel » du 5 août, il est de nouveau possible de réaliser certains tests rapides d'orientation diagnostique (TROD) à l'officine, au sein d'un espace de confidentialité. En pratique, il s'agit des tests capillaires d'évaluation de la glycémie (désormais uniquement réalisable dans le cadre d'une campagne de prévention du diabète), des tests oro-pharyngé d'orientation diagnostique des angines à streptocoque du groupe A, ainsi que des tests oro-pharyngé d'orientation diagnostique de la grippe.
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