Le magazine « 60 millions de consommateurs » publie dans son édition de l’été une enquête sur les autotests : outils d’éducation thérapeutique pour certains, dangereux ou incomplets pour d’autres. Le magazine insiste cependant sur le rôle de conseil essentiel du pharmacien.
Intitulée « Des autotests à prendre ou à laisser », l’enquête publiée dans l’édition de juillet-août du magazine « 60 millions de consommateurs » passe en revue la vingtaine d’autotests vendus en pharmacie. Dans une approche qui se veut pédagogique, le magazine explicite les différents dispositifs, mais, fidèle à son positionnement n’omet pas d’évoquer les opportunités commerciales « juteuses » de ce marché « colossal ».
Il est peu polémique cependant sur le test VIH, soulignant avant tout les avancées qu’il représente en matière de dépistage et donc de prévention. De même, les tests de diabète de type 1 constituent, selon lui, un progrès indéniable dans la prise en charge des patients par eux-mêmes de leur maladie. Un « outil d’éducation thérapeutique », rappelle le magazine, citant le Pr André Grimaldi, diabétologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris.
Mais le satisfecit du magazine sur les autotests, élargi aux tests de grossesse, s’arrête là. « 60 millions de consommateurs » estime les autres produits, destinés à la maladie de Lyme ou aux allergies par exemple, peu fiables et incomplets. Voire « un dangereux business », citant le Dr Claude Cohen, président du syndicat national des médecins biologistes (SNMB).
Les médecins les considéreraient comme inutiles. Ainsi le regard critique du Dr Pascal Charbonnel, vice-président du Collège de la médecine générale : « on ne sait rien de l’évolution spontanée de certaines maladies, qui ne se fait pas toujours dans le sens de l’aggravation. On fait entrer les gens dans un parcours de surconsommation plutôt que dans un parcours de soins. »
Porte d’entrée de ce parcours de soins, le pharmacien prend cependant la parole en la personne de Philippe Gaertner, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Interrogé par le magazine, il rappelle que « ces produits participent à la prévention ou au dépistage précoce. Ils sont destinés à des personnes qui ont besoin de se rassurer sur leur santé, sans vouloir aller consulter pour autant. »
Industrie pharmaceutique
Gilead autorise des génériqueurs à fabriquer du lénacapavir
Dans le Rhône
Des pharmacies collectent pour les Restos du cœur
Substitution par le pharmacien
Biosimilaires : les patients sont prêts, mais…
D’après une enquête d’UFC-Que choisir
Huit médicaments périmés sur dix restent efficaces à 90 %