Des appareils auditifs préréglés, visant à corriger des déficiences auditives légères, ont le droit d'être vendus en pharmacie, vient de trancher le Conseil d'État, que le syndicat des audioprothésistes UNSAF avait saisi pour contester un arrêté ministériel qui allait en ce sens.
« Bien qu'ayant le caractère de dispositifs médicaux, ces assistants d'écoute sont de faible puissance et ne supposent pas d'adaptation individuelle. Par conséquent, ils ne peuvent être regardés comme des prothèses auditives qui, elles, doivent être exclusivement prescrites par des audioprothésistes diplômés », a estimé le Conseil d'État.
Alors que les prothèses classiques, dont le reste à charge est important, sont vendues 1 500 euros en moyenne par oreille, les assistants d'écoute se vendent autour de 300 euros l'unité, mais ne sont pas remboursés par la Sécurité sociale.
La société Sonalto, qui commercialise ce genre d'appareils auprès de 5 000 pharmacies partenaires en France, et le groupe Urgo, qui a racheté Sonalto en 2015, « se réjouissent de cette décision qui se justifie pleinement par l'enjeu de santé publique que représente la perte naturelle de l'audition avec l'âge ».
Avec l'AFP.
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