À la suite de signalements d'effets indésirables consécutifs à la consommation de spiruline, l’ANSES recommande de privilégier les circuits contrôlés pour ce produit qui ne peut être en aucun cas considéré comme un apport en vitamine B12.
Depuis la création de son dispositif de nutrivigilance, et jusqu’au mois de février 2017, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES), a enregistré 49 déclarations d’effets indésirables susceptibles d’être liés à la consommation de spiruline : angio-œdème facial allergique, troubles digestifs, myalgies, anomalies de la créatininémie…
Dix de ces déclarations étaient suffisamment étayées pour donner lieu à une analyse d’imputabilité de la spiruline, terme qui regroupe en réalité plusieurs espèces de morphologie et de composition proches, rattachées au genre Arthrospira. L’ANSES rappelle que la spiruline n’est pas considérée en France et en Europe comme médicinale mais comme denrée alimentaire, et que trois de ses espèces sont inscrites à la liste des plantes autorisées en tant que compléments alimentaires. C’est d’ailleurs dans l’expertise des risques liés à la consommation de spiruline, vendue en poudre, en gélules ou en comprimés pour un apport journalier de 0,25 à 5 g environ, que l’ANSES s’est auto saisie.
Dans son avis publié aujourd’hui, l’agence indique que des produits contenant de la spiruline peuvent être contaminés par des cyanotoxines (microcystines notamment), ainsi que par des bactéries pouvant être liées à une contamination de l’eau utilisée pour la production, à un inoculum de mauvaise qualité initiale, à de mauvaises conditions de stockage, ou encore à la manipulation ultérieure de la spiruline. Des traces d'éléments métalliques (plomb, mercure, arsenic) ont également été trouvées.
Pour autant, l'ANSES estime que la présence de ces contaminants ne peut pas être formellement associée aux effets indésirables notifiés. Elle recommande néanmoins aux consommateurs et aux revendeurs de spiruline de privilégier les circuits d’approvisionnement conformes à la réglementation française et identifiant le fabricant. L’agence préconise que des études cliniques soient effectuées afin de fixer une dose journalière maximale. Elle rappelle que la consommation de ces compléments alimentaires est déconseillée aux personnes atteintes de phénylcétonurie ou présentant un terrain allergique.
De plus, l'ANSES souligne que la spiruline ne constitue pas une source fiable de vitamine B12 pour les populations végétariennes et végétaliennes. En effet, la vitamine B12 de la spiruline est constituée à 80 % de l’analogue pseudo-vitamine B12 qui ne se fixe pas sur le facteur intrinsèque et elle est donc inactive.
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