Quand la nature est belle et exotique, elle attire forcément le touriste qui laisse, souvent sans le vouloir, la trace de ses pas dans le paysage. Aux Bahamas, par exemple, cet « écotourisme » n'est pas sans conséquence sur le milieu naturel… et singulièrement sur la population d'iguanes. Il y a quelques années, une étude avait ainsi montré que les gros lézards vivant sur les plages où on les nourrit étaient plus grands, plus lourds et grandissaient plus vite que leurs congénères non exposés aux touristes. Chaque jour, des dizaines de hors-bords accostent sur les plages de sable blanc des îlots de l'archipel des Exumas, attirant les iguanes Cyclura cychlura, classés, selon les sous-espèces, de « vulnérable » à « en danger d'extinction ». Quand les bateaux débarquent, les iguanes accourent, ventre à terre, pour profiter de la manne providentielle offerte par les touristes : des brochettes de grains de raisins tendues à bout de bras. Depuis des années, les lézards s'en délectent et les touristes font le plein de clichés souvenirs. Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes (possibles), si quelques biologistes n'avaient eu l'idée de mesurer la glycémie des reptiles. Des chercheurs américains, dont les travaux viennent d'être publiés dans le « Journal of Experimental Biology », ont ainsi mesuré le taux de glucose dans le sang des iguanes, en le comparant à celui d'animaux de la même espèce, mais vivant dans des îlots proches dont la topographie empêche l'arrivée des touristes. Résultat ? Les iguanes nourris par les touristes ont une glycémie bien plus élevée que leurs congénères moins « domestiqués ». Pas sûr que ce changement de métabolisme soit nuisible à la santé des lézards, mais « nous pourrions le qualifier de diabète si c'était des humains ou des souris », estime Susannah French, auteure principale de l'étude. Quoi qu'il en soit, les chercheurs notent déjà des effets physiologiques, par exemple sur les excréments, « en forme de cigare cubain » lorsque les iguanes ont leur régime naturel de plantes, mais presque diarrhéiques avec l'apport de fruits. De quoi accommoder l'adage qui dit que c'est dans le besoin qu'on reconnaît ses ennemis…
Avec l'AFP.
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