L'utilisation des cétones au sein du peloton crée la polémique depuis quelques jours sur la route du Tour de France. Si certaines équipes préconisent leur recours pour améliorer les performances, d'autres s'inquiètent de leurs possibles effets secondaires.
Depuis quelques jours et une interview parue dans le quotidien néerlandais « De Telegraaf », un invité bien encombrant s'est glissé parmi le peloton du Tour de France. Les cétones, ou corps cétoniques, seraient utilisées par plusieurs équipes engagées sur cette 106e édition. Manager de la formation Jumbo-Visma, déjà vainqueur de 4 étapes cette année, Richard Plugge a reconnu sans mal que les coureurs qu'il dirigeait y avaient fréquemment recours. Produites naturellement par le foie, les cétones ont été recréées synthétiquement par des chercheurs de l'université d'Oxford. C'est sous une forme liquide que ces corps cétoniques sont ensuite consommés par les athlètes avant, pendant ou après la course. Un procédé qui permet aux coureurs de ne pas épuiser leurs réserves en glucides. Si pour Richard Plugge, ces boissons sont comparables à des « vitamines », d'autres équipes présentes sur la Grande boucle dénoncent une pratique qu'elles assimilent à du dopage.
Parfois désignées comme le nouveau « carburant » des cyclistes, les cétones ont fait leur apparition il y a environ 5 ans au sein du peloton. Une étude belge, initiée par l'Université de Louvain, a montré que l'utilisation de corps cétoniques augmentait la performance des sportifs d'endurance d'environ 15 %. Ces travaux, menés sur des athlètes amateurs, ont néanmoins été contredits par d'autres études, selon l'Agence mondiale antidopage (AMA), qui se refuse pour l'instant à classer les cétones parmi les produits dopants. Après avoir interdit le tramadol il y a quelques mois, l'Union cycliste internationale (UCI) observe elle aussi la situation avec attention. Son président, David Lappartient, a reconnu que le sujet méritait d'être traité « de manière posé et scientifique ». Si l'actuel porteur du maillot jaune, le français Julian Alaphilippe, a reconnu en consommer, d'autres formations, comme Arkéa-Samsic, s'en préservent pour l'instant, préférant attendre la publication d'études exhaustives sur le sujet.
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