La version 2019 de la liste des interdictions de substances dopantes est en vigueur depuis le 1er janvier. Parmi les nouveautés, l’Agence mondiale antidopage met en avant « l’interdiction de TOUS les stéroïdes anabolisants androgènes endogènes ainsi que leurs métabolites et isomères lorsqu’ils sont administrés de façon exogène ».
Toutefois, cette liste est complexe et il est difficile de s’y retrouver parmi tous les produits interdits.
Un moteur bien utile
En cas de doute sur la présence ou non d’une substance dopante dans un médicament, le pharmacien peut avoir recours à un moteur de recherche, disponible sur le site de l’Agence française de lutte cotre le dopage (https://medicaments.afld.fr/). Il suffira d’entrer le nom de la spécialité commercialisée en France dans cet outil pour savoir si elle renferme ou non un produit dopant.
Par ailleurs certaines spécialités, fréquemment dispensées à l’officine, contiennent des substances dopantes et peuvent poser problème à des sportifs qu’il sera alors judicieux de renseigner. Par exemple, les gouttes oculaires contenant des bêtabloquants sont interdites dans certains sports (automobile, billard, fléchette golf, ski, snowboard, apnée, tir). En effet, l’administration ophtalmique de bêtabloquants donne lieu à des concentrations systémiques de la substance similaire à celle obtenue à la suite d'une administration orale.
En revanche, la situation est totalement différente pour les gouttes oculaires de traitement du glaucome renfermant du dorzolamide (Cosopt et génériques) ou du brinzolamide (Azopt et génériques). Ces deux substances sont interdites par voie orale, mais pas par voie topique. Ainsi, les sportifs peuvent utiliser des collyres à base de ces deux molécules.
Autre exemple : la pseudo-éphédrine est interdite, mais seulement si elle atteint un seuil urinaire de 150 μg. Compte tenu du grand nombre de spécialités contre le rhume et la grippe qui en renferment, il faudra alors préciser aux sportifs qu’ils devront arrêter de prendre ces médicaments au moins 24 heures avant une compétition. En effet, une dose de 3 comprimés de 60 mg de pseudo-éphédrine par jour pourrait donner lieu à un résultat d’analyse urinaire anormal (supérieur à 150 μg/l).
Le cas des compléments alimentaires
Enfin, le pharmacien devra rester vigilant lors de la délivrance d’un complément alimentaire à un sportif, notamment parce que leur étiquetage n’indique pas toujours les substances effectivement renfermées. Et « justifier l’obtention d’un résultat d’analyse anormal par l’utilisation d’un complément alimentaire mal étiqueté n’est pas une défense adéquate à une audience liée à un contrôle positif », précise l’Agence mondiale antidopage. À cet effet, il est judicieux de proposer à la vente des produits estampillés norme « AFNOR NF V 94-001 », qui permet de mieux identifier les compléments alimentaires dépourvus de substances dopantes.
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