La hausse du recours aux compléments alimentaires inquiète les experts

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Publié le 13/07/2017
Compléments alimentaires

Compléments alimentaires
Crédit photo : Phanie

L’assiette des Français comporte une grande part de produits transformés d'origine industrielle (plats préparés, desserts, pizzas, soupes…), selon les résultats de la 3e étude INCA sur les consommations et les habitudes alimentaires de la population française. Les experts s'inquiètent également d'une hausse de la consommation de compléments alimentaires.

À l’exception du repère alimentaire sur les fruits et légumes, seule une minorité de la population connaît les repères du Programme national nutrition santé (PNNS) établis en 2001, note l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (ANSES) qui vient de publier la 3e étude INCA. Résultat : la situation sur le statut pondéral, l'activité physique et la sédentarité reste préoccupante pour l'ensemble de la population malgré les plans nationaux mis en œuvre depuis 2001.

En revanche, les résultats de l'étude INCA 3 montrent l'apparition de nouveaux enjeux en termes de sécurité sanitaire des aliments. Un certain nombre de pratiques sont potentiellement à risques microbiologiques : consommation accrue de denrées animales crues (poisson, tartare de bœuf, sushis, œufs), temps plus longs de conservation de denrées périssables avant consommation, dépassements des dates limites de consommation, approvisionnement via des circuits non ou partiellement soumis aux contrôles officiels de sécurité (potager, chasse, pêche, eau de puits privé), températures supérieures à +4 °C dans les réfrigérateurs domestiques.

Autre élément nouveau dont s'alarment les experts de l'ANSES : la consommation de compléments alimentaires ne cesse de progresser, aussi bien chez les enfants de 3 à 17 ans, passant de 12 % à 19 %, que chez les adultes, dont 29 % en consomment alors qu’ils étaient à 20 % entre 2006-2007. Ils sont principalement achetés en pharmacie mais l'achat sur Internet s'est fortement développé. Leur consommation n'est pas anodine et l’agence rappelle qu’elle a mis en place depuis 2009 un dispositif de nutrivigilance pour repérer et expertiser d’éventuels effets indésirables liés aux compléments alimentaires.

 


Source : lequotidiendupharmacien.fr