« Jus détox », « s’utilise lors d’un rhume » ou « s'utilise dans le traitement de dermatoses »… On trouve encore beaucoup d’allégations de santé non conformes sur des denrées alimentaires, surtout sur Internet, selon un contrôle mené en 2019 par la Répression des fraudes (DGCCRF).
La DGCCRF a contrôlé plus de 300 établissements et des anomalies concernant les allégations de santé ont été constatées dans 44 % des cas. Toutefois, l’enquête 2019 a ciblé les produits les plus susceptibles de porter des allégations de santé (infusions, thés, chocolats, céréales pour petit-déjeuner, produits de la ruche…), ce qui explique le taux d’anomalie plus élevé que pour l’enquête précédente en 2016 (taux d’anomalie de 23 %).
Par ailleurs, la DGCCRF constate que le taux d’anomalie est bien supérieur dans les établissements vendant leurs produits sur Internet (taux d’anomalie de 69 %) que dans les établissements physiques (38 %).
Les anomalies les plus courantes sont la présence d'allégations thérapeutiques, ce qui est du domaine du médicament. On peut ainsi lire sur certaines denrées alimentaires « pour lutter contre l’anémie » ; « s’utilise lors d’un rhume » ; « utilisé dans le traitement de certaines dermatoses comme l’acné, l’eczéma, le psoriasis ». Autre anomalie : la présence d’allégations de santé non autorisées, non inscrites sur les listes positives des allégations autorisées. Par exemple, « la noix de coco facilite la digestion » ; « la biotine contribue au maintien d’ongles normaux ».
La DGCCRF a également retrouvé des produits dont le libellé des allégations est non respecté, ce qui a pour effet de changer le sens de l’allégation autorisée. Par exemple, « la vitamine C augmente les défenses immunitaires » au lieu de l’allégation autorisée « la vitamine C contribue au fonctionnement normal du système immunitaire ». On retrouve encore des allégations générales non accompagnées d’une allégation autorisée (par exemple les termes « superfruit » et « détox »). Enfin, des allégations nutritionnelles non conformes à la composition du produit ont été relevées. Par exemple, une teneur en vitamine dans le produit trop faible pour utiliser l’allégation « source de vitamine ».
« Les anomalies constatées ont donné lieu à la rédaction de 60 avertissements, 71 injonctions et 17 procès-verbaux », précise la DGCCRF.
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