Angleterre : le NHS ne veut plus rembourser l'homéopathie

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Publié le 04/12/2017
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Crédit photo : Phanie

Le NHS England, la Sécurité sociale anglaise, ne veut plus prendre en charge des traitements « de basse valeur clinique » comme l'homéopathie, mais aussi certains compléments alimentaires à base de plantes et les huiles de poisson. Il réfléchit également à limiter, par un biais de prescription, la vente libre de certains médicaments comme le paracétamol.

Le but est non seulement d'éviter la prescription de produits qu'il estime « inefficaces, risqués et de basse valeur thérapeutique », mais aussi de faire des économies dans un contexte particulièrement contraint en Angleterre et dans tout le Royaume-Uni. Entre 2015 et 2016, les médecins anglais ont prescrit plus d'un milliard de traitements pour un coût total de 9,2 milliards de livres (plus de 10,4 milliards d'euros). Si la majorité de ces traitements sont appropriés, le NHS England souligne qu'une partie des prescriptions concernent des produits en vente libre, dits « over the counter » (OTC), disponibles en pharmacie, dans les supermarchés, les stations essence, les magasins de quartier et d'autres revendeurs, où ils sont parfois moins chers que le prix payé par le NHS. D'après ses calculs, supprimer la prise en charge de ces prescriptions permettrait une économie d'environ 190 millions de livres par an, sans compter l'économie engendrée par une réduction des consultations de médecins pour des pathologies sans gravité.

En outre, le NHS England va publier des recommandations à l'intention des médecins généralistes et des Clinical Commissionings Groups (groupements de santé régionaux) pour qu'ils retirent de leurs prescriptions 11 types de traitements afin de parvenir à une économie annuelle de 141 millions de livres supplémentaires. Il s'agit de : l'homéopathie, la phytothérapie, les composés d'oméga 3 (huiles de poissons), le dextropropoxyphène (partiellement retiré du marché sauf pour quelques patients pour lesquels une alternative était difficile à trouver), les topiques chauffant les muscles avant l'effort (à l'exception de ceux contenant un AINS), les traitements contenant de la lutéine et des antioxydants (utilisés dans la DMLA), ainsi que ceux composés de glucosamine et de chondroïtine (douleurs articulaires).


Source : lequotidiendupharmacien.fr