LES CICATRICES mettent environ de six mois à un an avant de se stabiliser ; elles évoluent différemment d’un patient à l’autre, et selon les zones du corps concernées. Pour prévenir leur survenue, il faut bien évaluer les facteurs de risques, en particulier savoir apprécier la qualité de la vascularisation et maîtriser la résistance mécanique à la tension du tissu cutané. Malheureusement, certains facteurs sont incontrôlables (génétique, origine ethnique, âge). Les fibroblastes sont les cellules clés de la réparation tissulaire, pendant le remodelage ils prolifèrent et synthétisent davantage de collagène et d’acide hyaluronique. La cicatrice hypertrophique ou chéloïdienne est caractérisée par une production excessive des divers constituants du tissu conjonctif, le collagène en particulier. Elle a un aspect bourgeonnant, elle est surélevée, dure, rouge, tendue. La cicatrice chéloïde se distingue de la cicatrice hypertrophique par une évolution lente qui ne se fait jamais vers une guérison spontanée, elle reste épaisse et sa localisation s’étend au-delà de la lésion initiale. Les possibilités d’amélioration des séquelles cicatricielles varient selon leur ancienneté. Toute cicatrice non stabilisée peut bénéficier de différents traitements médicaux. La chirurgie se pratique sur des cicatrices stabilisées ; lorsqu’elles sont récentes, on peut assouplir le tissu cicatriciel et réduire l’inflammation par des injections de corticoïdes, l’usage de vêtements compressifs ou la pressothérapie.
Une amélioration prouvée de tous les critères clés.
Le silicone est recommandé en traitement de première intention sur les cicatrices hypertrophiques et chéloïdes, en monothérapie ou en association. Son mécanisme d’action reste hypothétique : le film réticulé qu’il forme à la surface de la peau, non seulement assure une hydratation optimale de la cicatrice, mais il exercerait une régulation des fibres de collagène à l’origine de l’aspect boursouflé, en freinant la stimulation des kératinocytes et la production des cytokines activatrices des fibroblastes dermiques. Le gel de silicone Kelo-cote associe un polymère à longue chaîne et de la silicone. En séchant, il laisse sur la lésion un film invisible, semi-occlusif, souple, qui la protège de l’humidité et des agressions extérieures. Plusieurs études cliniques ont montré son efficacité sur les principaux paramètres de l’échelle de Vancouver qui évalue la vascularisation (rougeur), l’élévation (hypertrophie), la souplesse et la pigmentation. Il améliore significativement tous les items quels que soient la typologie et le caractère récent ou mature (quatre ans) de la cicatrice : celle-ci s’assouplit, devient plus blanche, moins douloureuse et les démangeaisons sont soulagées. Deux autres études, observationnelle et multicentrique, réalisées auprès des médecins et des patients, ont prouvé sa bonne tolérance (non-apparition d’effets secondaires), des résultats cosmétiques satisfaisants (› 80%), et une bonne observance du traitement sur trois mois. Les résultats de l’étude Signorini menée pendant six mois montrent que l’utilisation préventive de Kelo-cote sur des cicatrices postopératoires récentes à permis d’obtenir une cicatrice jugée normale par 67 % des patients alors qu’en l’absence de traitement, ce ratio n’est que de 28 %.
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